Lonestar 6 : un supercalculateur texan basé sur des puces AMD et NVIDIA

Écrit par Guillaume
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Les deux frères ennemis de la carte graphique sont associés pour la conception d’un supercalculateur réalisé sous la houlette de Dell Technologies.

À la faveur d’un communiqué de presse publié conjointement par AMD et l’Université du Texas, nous apprenons que le TACC – ou Texas Advanced Computing Center – a reçu Lonestar 6, un supercalculateur qui vient en remplacement, logique, de Lonestar 5. Le nouveau système devrait être pleinement opérationnel au cours de l’automne et il fait suite à un financement estimé à 8,4 millions de dollars dans le but de soutenir l’infrastructure de l’université.

Prévu pour développer une puissance de calcul de l’ordre de 3 pétaFLOPS (1015 FLOPS), il n’a pas pour ambition de chambouler la hiérarchie du TOP500, ce classement des 500 superordinateurs les plus puissants au monde. Au travers de son communiqué, AMD précise que ce « nouveau supercalculateur permettra aux chercheurs de tout l’état de se pencher sur des sujets tel que les maladies, les températures extrêmes, l’énergie noire et bien plus encore » soulignant qu’il « est le fruit du fonds AMD COVID-19 HPC, qui a fourni, comme du reste à plus de 20 autres bénéficiaires à travers le monde, un accès à une puissance de calcul de l’ordre du pétaflop pour étudier la pandémie de COVID-19 et d’autres maladies ».

Lonestar 6 illustre, comme nous l’expliquions précédemment « le partenariat entre AMD et l’Université du Texas ». Plus intéressant encore, alors que Lonestar 5 était un système Cray XC40, Lonestar 6 se base lui sur une architecture AMD / NVIDIA. Il se compose effectivement de 560 nœuds de calcul et de 16 nœuds GPU. Les nœuds de calcul disposent de deux processeurs AMD EPYC 7763 à 64 cœurs Milan et 256 Go de DDR4 alors que les nœuds GPU se reposent sur deux processeurs AMD EPYC et deux GPU NVIDIA A100, ces derniers étant équipés de 40 Go de mémoire HBM2.

Adversaires dans le domaine du GPU, AMD et NVIDIA développent aussi des produits qui peuvent être complémentaires comme le prouve Lonestar 6. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les solutions AMD et NVIDIA sont amenées à travailler de concert. En août dernier, le supercalculateur Polaris avait par exemple fait parler de lui en associant 560 processeurs AMD EPYC de deuxième et troisième générations (Rome et Milan) et 2240 GPU NVIDIA A100. Le calculateur déployait alors une puissance bien supérieure à celle de Lonestar 6 avec, en pointe, une estimation réalisée à 44 pétaFLOPS.