TSMC devient le numéro un du secteur des semi-conducteurs, devant Intel et Samsung

Écrit par Guillaume
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Intel recule à la seconde place et Samsung à la troisième alors que TSMC semble promise à un bel avenir.

Les noms d’Intel et de Samsung parlent à beaucoup plus de mondre. Pourtant, en ce qui concerne les semi-conducteurs, les sociétés américaines et sud-coréennes ne sont « que » numéro deux et numéro trois mondiales. La première place est détenue depuis cette année par un acteur qui fait de plus en plus parler de lui. Un acteur autrefois discrèt dont la montée en puissance régulière a explosé avec la pandémie de Covid-19. Un acteur du nom de TSMC pour Taiwan Semiconductor Manufacturing Company, un société foncée en 1987 à Taiwan, forcément.

© Dan Nystedt

En 2013, TSMC ne pesait pourtant pas bien lourd face à Intel et ne générait même pas 50 % des revenus de celui qui était considéré comme un ogre dans le secteur. Depuis 1992 et le dépassement du Japonais NEC, Intel était la première société du monde sur le secteur des semi-conducteurs. Mais, petit à petit, le Sud-coréen Samsung a grignoté cet avantage au point de lui ravir la première place en 2017, de la perdre deux plus tard et de la reprendre en 2021… pour très peu de temps. Après l’euphorie liée aux innombrables achats de la pandémie de Covid-19, Samsung rencontre une baisse de plus en plus sensible de ses revenus qui s’établissent à 50,99 milliards de dollars en 2023.

© Dan Nystedt

Intel connaît une situation assez similaire avec, toutefois, une baisse moins marquée sur l’année passée et des revenus évalués à 54,23 miliards de dollars. Reste que tout cela pèse bien peu face aux succès de TSMC. L’entreprise taiwanaise annonce effectivement des revenus en baisse pour 2023, mais bien moins que ses concurrents et toujours autour du seuil des 70 milliards de dollars, à exactement 69,3 miliards. La première place officiellement prise par TSMC vient surtout concrétiser six trimestres de domination et, plus important encore, un large avantage en termes de profits opérationnels : alors que Samsung est toujours dans le rouge, qu’Intel en sort juste, TSMC n’a pas connu la moindre perte sur les dernières années.

© Dan Nystedt

Soulignons enfin que TSMC se démarque de ses deux concurrents par le fait qu’il ne fait que produire des composants pour des compagnies tierces : il s’agit d’une pure fonderie qui ne développe et conçoit aucune puce en son nom, privilégiant des contrats avec quelques-unes des plus célèbres firmes à travers le monde, Apple et NVIDIA en tête de liste.