Faut-il y avoir les conséquences de la nouvelle version d’Edge conçue autour du moteur Chromium ?
Intégré à Windows, l’ancêtre Internet Explorer a longtemps été en tête des navigateurs Internet. En 2004-2005, le logiciel Microsoft dépassait même les 90% de parts de marché avant de s’effondre sous le double effet d’une défiance envers Microsoft et sa position dominante ainsi qu’envers les « qualités » intrinsèques d’un programme lent et peu sécurisé. En l’espace de quelques années, il est passé à moins de 10% de parts de marché poussant Microsoft à revoir sa position alors que Mozilla d’abord, Google ensuite, ont fait considérablement progresser leur offre : Firefox et plus encore Chrome se sont alors imposés.
Avec le lancement de Windows 10, Microsoft a donc décidé de remiser Internet Explorer au placard pour lancer un nouveau navigateur, Edge, qui n’a hélas pas rencontré le succès escompté. Microsoft a donc encore une fois revu sa copie. En février 2018, il a d’abord porté Edge sur d’autres systèmes : le navigateur n’est plus une exclusivité Windows, il existe aussi sur Android et iOS. Plus important encore, en décembre 2018, Microsoft a complètement revu les bases de son navigateur en troquant le moteur de rendu EdgeHTML pour une base Blink qui est également la base de Chromium.
Difficile évidemment de tirer quelque conclusion que ce soit, mais le fait est que, depuis, Edge semble avoir repris du poil de la bête. Cantonné, selon Net MarketShare, à la troisième place des navigateurs les plus utilisés depuis des mois, Edge est repassé il y a peu devant Firefox et devient donc le dauphin de Chrome. Gardons toutefois à l’esprit que la partie est loin d’être gagnée pour Microsoft – ou Mozilla d’ailleurs – les parts de marché de Google Chrome étant encore et toujours très très largement au-dessus des autres avec 68,5% de parts de marché quand le second – Edge donc – plafonne à 7,59% !
