Google condamné à une amende record de 4,34 milliards d’euros par la Commission européenne

Écrit par Guillaume
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La Commission européenne condamne Google à une amende record car le système d’exploitation Android serait utilisé par la firme américaine « pour consolider la position dominante » de son moteur de recherche. Une pratique évidemment interdite et qui n’est pas sans rappeler les déboires rencontrés en leur temps par Microsoft et Internet Explorer.

La commissaire européenne à la concurrence, la Danoise Margrethe Vestager, vient de prononcer une peine sans précédant en condamnant Google à une amende de 4,34 milliards d’euros au terme d’une vaste enquête ouverte il y a trois ans de cela. La commissaire a expliqué la sanction en précisant – comme l’explique Le Monde – que« Google utilise Android comme un véhicule pour consolider la position dominante de son moteur de recherche. Ces pratiques ont privé ses concurrents de la possibilité d’innover et de lui livrer concurrence par leurs mérites. Elles ont privé les consommateurs européens des avantages d’une concurrence effective sur le marché important des appareils mobiles. Cette pratique est illégale au regard des règles de l’Union européenne [UE] en matière de pratiques anticoncurrentielles ».

Cette amende de 4,34 milliards d’euros n’est cependant pas une fin en soit. Google doit « cesser ses pratiques dans les quatre-vingt-dix jours, sinon il encourt de nouvelles pénalités ». Reste que pour le moment, Google n’a évidemment rien payé. Le groupe a immédiatement publié un communiqué pour expliquer qu’il allait faire appel de cette décision. Al Verney, le porte-parole du groupe, a réagit en ces termes : « Android a créé davantage de choix pour tout le monde, pas moins. Un écosystème vivant, des innovations incessantes et des prix plus faibles qui sont des marqueurs classiques d’une concurrence robuste ».

Si Google se défend logiquement de fausser la concurrence, cette nouvelle passe d’armes entre un géant américain du Net et la Commission européenne prend une dimension particulière. Les condamnations d’Intel (2009 pour une amende de 1 milliard d’euros) et de Microsoft (trois fois entre 2004 et 2013 pour un total de 1,9 milliard d’euros) avait eu lieu dans un cadre moins hostile. Aujourd’hui, toute atteinte aux intérêts américains est combattu bec et ongles par le Président des États-Unis. Donald Trump n’a d’ailleurs pas traîné pour évoquer une « baffe » à l’encontre d’une des « grandes sociétés américaines » avant d’évoquer une réplique… qu’il ne détaille pas pour le moment.