Qualcomm dans le collimateur de Bruxelles à propos de la 5G

Écrit par Guillaume
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L’arrivée de la 5G un peu partout dans le monde est bon pour les affaires de Qualcomm, mais la société risque quelques démêlés avec la justice.

Pour toutes les sociétés spécialisées dans les télécommunications, la 5G est un véritable El Dorado avec des perspectives de développement fantastiques… Enfin au moins pour les principales sociétés du secteur comme le Chinois Huawei ou l’Américain Qualcomm. Ce dernier pouvait même se réjouir des problèmes rencontrés par son concurrent au cœur de la guerre économique que semblait devoir se livrer États-Unis et Chine. Mais voilà, tout n’est pas rose non plus pour Qualcomm qui se retrouve une fois encore être la cible d’accusations de pratiques anticoncurrentielles. Souvenez-vous, l’an dernier, la société avait déjà perdu une affaire instruite par la Commission fédérale du commerce des États-Unis.Aujourd’hui, c’est sur le Vieux continent que les choses se gâtent pour Qualcomm. La direction du groupe a effectivement précisé que la Commission européenne a envoyé une demande d’informations le 3 décembre dernier et qu’une enquête est actuellement en cours à Bruxelles. L’organisme européen soupçonne Qualcomm d’abuser de sa position dominante sur le marché des modems mobiles. L’objectif serait de contraindre les fabricants de smartphones d’employer ses puces de gestion des fréquences, un composant amené à prendre davantage d’importance avec le déploiement de la 5G. L’enquête semble n’en être qu’à ses débuts, mais Qualcomm en parle dès maintenant afin de paraître plus transparent sur la question.

L’enjeu est effectivement de taille pour la société américaine qui tient à prévenir les investisseurs : si l’abus de position dominante est avéré, Qualcomm pourrait se voir infliger une amende conséquente, pouvant aller jusqu’à 10% de son chiffre d’affaires annuel. Rappelons à ce titre qu’en 2019, la firme avait enregistré 24,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires, soit une hypothétique amende de plus de 2 milliards de dollars… Reste qu’un tel montant est bien peu crédible. Souvenez-vous que Qualcomm avait déjà été réprimandé pour sa tarification au temps de la 3G : il n’avait finalement écopé d’une amende « que » de 242 millions d’euros.