En 2020, les data-centers du monde entier pourraient consommer 650 térawattheures

Écrit par Guillaume
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Toujours plus importants, les data-centers permettent de gagner en efficacité, mais leur consommation électrique progresse chaque année davantage.

Détenus par certaines des plus importantes sociétés du Web – mais pas seulement – les centres de données ou data-centers en anglais sont au cœur de la société actuelle. Ils régissent le fonctionnement de plateformes de divertissement comme Netflix, les commandes opérées via Amazon, la publicité en ligne de Google ou encore les échanges « sociaux » de Facebook. En réalité, ils sont encore bien plus présents dans notre vie et gèrent la majorité des actions du quotidien : utilisation du smartphone, services bancaires ou administratifs, les centres de données se sont immiscés à peu près partout… entraînant une augmentation phénoménale de leurs besoins en énergie.

Une consommation qui est le résultat d’un double besoin. Bien sûr, les data-centers nécessitent de l’énergie pour fonctionner, mais il en faut également pour maintenir au frais ces gigantesques infrastructures qui produisent une quantité impressionnante de chaleur. La Société Radio-Canada – ou Canadian Broadcasting Corporation – indique que cette gourmandise énergétique des centres de données du monde entier pourrait atteindre 651 térawattheures sur l’ensemble de l’année 2020. La SRC estime que cela représente « presque autant que ce que produit le secteur énergétique canadien ».

La SRC cite ici les calculs d’Anders Andrae, chercheur pour Huawei Technologies Sweden. Plus impressionnant encore et, à supposer que la montée en puissance des data-centers se poursuive au même rythme, leurs besoins en énergie pourraient « doubler sur l’ensemble de la prochaine décennie ». Le chercheur indique que d’ici à 2030, l’ensemble du secteur informatique devrait engloutir 11% de la production électrique mondiale et une bonne part serait destinée aux seuls centres de données. Anders Andrae estime qu’en 2040, les choses deviendraient insoutenables et la SRC cite d’ailleurs plusieurs initiatives pour, peut-être, inverser la tendance. Ainsi, Amazon Web Services – numéro un du cloud computing – aurait déjà 50% de renouvelable dans son mix énergétique et entend – à quel terme ? – parvenir à 100%. Reste que de l’avis de nombreux scientifiques, le temps joue contre nous et le recours au cloud computing / aux data-centers ne semble pas aller dans le bon sens.