On vit une époque formidable où toutes les avancées les plus stupéfiantes sont liées à l’IA, mais où tout ce qui va mal est aussi de la faute de l’IA !
Depuis déjà quelques semaines, plusieurs rumeurs font état d’une possible augmentation du coût des SSD. Les principaux fabricants de puces mémoires Flash – lesquelles sont au cœur desdits SSD – que sont Micron, Samsung et SK Hynix auraient été contraints d’augmenter leurs tarifs pour faire face à une demande considérable qu’ils ne sont pas en mesure de satisfaire. Un problème classique de décalage entre l’offre et la demande qui tombe souvent plutôt pas mal pour les principaux acteurs du marché concernés.
C’est d’ailleurs un peu la même histoire qui semble devoir se produire du côté des disques durs (ou HDD). Pour l’heure, nous n’avons pas encore de confirmation officielle de la part de Western Digital et aucune information à propos de l’autre géant du disque dur, Seagate. Pour autant, ComputerBase souligne qu’un courrier aurait été envoyé par les responsables de Western Digital à leurs principaux clients. Une lettre qui explique que « pour assurer la croissance et la recherche continue de l’excellence », l’entreprise est contrainte « d’augmenter progressivement les prix de tous les produits HDD, avec effet immédiat ». L’augmentation en question n’est pas chiffrée, mais d’autres bruits de couloir parlent tout de même de plus ou moins 10 % dans les prochaines semaines.
TrendForce estime à 52 semaines les délais de livraison actuels pour les disques durs © TrendForce
À en croire l’organisme TrendForce, le problème rencontré par Western Digital n’a rien de réellement nouveau et serait la conséquence directe de l’absence d’investissements pour augmenter la production depuis déjà plusieurs années. Or, le marché est actuellement secoué par une demande sans cesse croissante en disques durs pour équiper des serveurs de données toujours plus nombreux/imposants et des modèles d’intelligence artificielle toujours plus complexes. Western Digital se retrouve à son tour incapable de fournir la demande et, pour ne rien arranger, même si une augmentation de la production pouvait être organisée, il faudrait du temps avant de voir son impact.
En effet, TrendForce précise que pour des raisons de sécurité, le transport par voie maritime est toujours privilégié – par rapport à l’avion – en ce qui concerne l’industrie du disque dur. De fait, TrendForce évoque des délais de livraison de l’ordre de 52 semaines. Oui, 52 semaines soit exactement un an ! Pour les SSD, le goulot d’étranglement serait bien plus léger. Toutefois, estimé à 8 semaines, ce dernier serait encore suffisant pour empêcher une stabilisation des prix alors que les principaux responsables de Sandisk, l’un des principaux producteurs de SSD, auraient envoyé le même type de courrier que Western Digital à leurs partenaires.
