Microsoft conçoit ses propres puces ARM, les Azure Maia 100 et Cobalt 100

Écrit par Guillaume
Publié le : {{ dayjs(1700240437*1000).local().format("L").toString()}}
Suivez-nous

La rumeur enflait ces derniers mois, Microsoft vient de la confirmer le plus officiellement du monde.

Organisée les 15 et 16 novembre à Seattle, non loin du siège social de l’entreprise fondée par Bill Gates, la conférence Ignite 2023 est l’occasion pour Microsoft d’annoncer quantité de projets et de mettre un peu les points sur les « i ». Cette année, elle a surtout été l’occasion de confirmer ce que les rumeurs avaient évoqué dès le mois d’avril dernier et qui n’avait cessé de prendre de l’ampleur ces dernières semaines : oui, Microsoft a bel et bien dessiné sa propre puce, en l’occurrence il est même question de deux composants imaginés pour réduire ses coûts de fonctionnement et les performances de ses intelligences artificielles, mais pas seulement.

Maia 100 est ce que l’on appelle dans le jargon un accélérateur d’intelligence artificielle et son développement par Microsoft est un pied de nez aux principaux concepteurs de puces dédiées à l’IA, NVIDIA en tête de liste. L’intelligence artficielle est aujourd’hui sur toutes les lèvres, dans toutes les applications et il peut vite revenir très cher de devoir s’approvisionner chez un autre concepteur de puces. Microsoft a donc lancé le projet Maia et l’arrivée de la première puce doit lui permettre de mieux maîtriser le développement de ses propres infrastructures en ayant la main sur les coûts du cœur de l’intelligence artificielle.

Au travers d’un message sur son blog officiel, Microsoft revient sur la mise au point de la puce Maia 100 et précise qu’il a notamment été question de la développer en étroite collaboration avec OpenAI, l’entreprise derrière ChatGPT. L’objectif étant bien sûr de s’en servir sur ses solutions les plus évoluées, GPT-4 ou DALL·E 3. Avec son statut de première puce conçue spécifiquement pour les services Microsoft Copilot et Azure OpenAI, la puce Maia 100 serait aussi « l’une des plus grandes puces jamais construites en technologie 5 nm ». Il faut dire qu’elle intègre plus de 100 milliards de transistors.

Par ailleurs, Microsoft en a profité pour annoncer Cobalt 100, le premier de la série Cobalt laquelle sera également amenée à faire des petits. L’idée est ici de proposer un CPU au strict sens du terme, mais un CPU basé sur l’architecture ARM. Il s’agit donc d’un composant dont l’objectif est le calcul de manière plus générale avec en tête, la réduction des coûts pour les centres de données Microsoft sur lesquels tournent nombre de solutions de la firme américaine (Teams, Azure SQL, Microsoft 365…). Microsoft précise cependant que les coûts financiers ne sont pas les seuls pris en compte et Cobalt 100 doit aussi permettre d’alléger la facture énergétique tout en réduisant l’empreinte carbone de ces centres de données, de plus en plus décriés.