Une migration vers Windows 11 particulièrement complexe pour les entreprises

Écrit par Guillaume
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À un peu plus de trois ans de la date butoir avancée par Microsoft pour le passage à Windows 11, la migration vers le nouvel OS est tout sauf un long fleuve tranquille.

Officiellement disponible depuis le 5 octobre dernier après avec été dévoilé le 24 juin 2021, Windows 11 se dirige tout doucement vers son premier anniversaire. Bien sûr, d’ici là les choses ont le temps de changer, mais il y a fort à parier que ce premier anniversaire ne sera pas l’occasion de célébrer une adoption massive pour le nouveau système d’exploitation de Microsoft. Si les particuliers semblent progressivement migrer vers Windows 11, le monde de l’entreprise est clairement beaucoup plus réfractaire.

Alors que les entreprises constituent justement le cœur de cible de Microsoft, le lieu sur lequel la société américaine peut dégager les plus importantes marges, elle ne parvient pas à convaincre et plusieurs raisons expliquent cet état de fait. Selon une étude publiée par Nexthink, cabinet spécialisé dans le conseil informatique aux entreprises, la première des raisons à ce « blocage » est tout simplement logistique ou matérielle. En effet, il ressort qu’en entreprise, seuls 40% du parc informatique est aujourd’hui en mesure d’évoluer vers Windows 11, l’étude précise « sans générer de coûts ou de perte de temps aux équipes d’administration de chaque société » comme l’explique Clubic.

En d’autres termes, sur 60% des machines présentes en entreprise, il n’est pas possible de déployer rapidement la nouvelle version du système d’exploitation. Nexthink distingue alors deux groupes de machines « impropres » : 25% du parc est « presque prêts » donc avec des coûts relativement modestes, mais 35% du parc ne seraient pas du tout en mesure d’effectuer cette migration sans que d’importants moyens humains et financiers ne soient mis en œuvre pour réaliser cette migration. Nexthink précise que les secteurs les plus enclins à évoluer vers Windows 11 sont les entreprises spécialisées dans les biens de consommation.

À l’inverse, le monde de l’énergie ou les services publics sont les plus « en retard ». Logiciels et matériels de ces entreprises sont largement obsolètes et impliquent les dépenses les plus importantes pour envisager une migration vers Windows 11. Dans un registre un peu différent, l’étude souligne que les secteurs pharmaceutiques et de la santé sont également confrontés à d’importantes difficultés de migration : la faute cette fois à des logiciels plus spécifiques qui peuvent ne pas être compatibles avec le nouveau système d’exploitation.

Reste que l’idée même de passer vers Windows 11 peut être un frein. En effet, Nexthink précise qu’environ 15% des mises à niveau vers Windows 11 se soldent par un échec. Problème, une fois que la décision de migrer est prise, difficile de faire machine arrière : les entreprises concernées se retrouvent donc à devoir investir plus que prévu pour finaliser cette migration. Une migration qui, nous le disions en préambule, devrait bientôt devenir une obligation. Microsoft a confirmé à plusieurs reprises que la prise en charge de Windows 10 s’arrêtera le 24 octobre 2025. À cette date, il vaudra donc mieux être passé à Windows 11… ou à Linux !