Valve dévoile Steam Deck, une console portable à mi-chemin entre le PC et la Switch

Écrit par Guillaume
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Après le fiasco des Steam Machines et le succès très limité du Steam Controller, Valve est-il en mesure de proposer un matériel réellement séduisant ?

Alors que les rumeurs et autres bruits de couloir sont monnaie courante, le secret était donc bien gardé. C’est « par surprise » que Valve a dévoilé la semaine dernière son nouveau projet de console portable dédiée au jeu vidéo PC. Baptisée Steam Deck, la machine dispose de prototypes entièrement fonctionnels, est déjà en précommande et devrait sortir entre le mois de décembre 2021 et le 1er trimestre 2022 en fonction de la date de réservation et du modèle retenu car, oui, il y aura plusieurs versions de Steam Deck.

« Portable, mais puissant » indique Valve dans son communiqué de presse. Steam Deck est effectivement une machine portable et se rapproche d’emblée de la console Switch de Nintendo. Au centre de la machine, se trouve évidemment l’écran. Il s’agit d’un modèle LCD tactile doté d’une dalle de 7 pouces. Elle est capable d’une définition de 1 280 x 800 avec une fréquence de rafraîchissement de 60 Hz. Valve ne détaille en revanche pas le type de dalle employé. De part et d’autre de cet écran, on trouve logiquement les commandes : deux mini-sticks analogiques disposés symétriquement, une croix directionnelle sur la gauche, quatre boutons ABXY sur la droite et deux trackpads à retour haptique. Sur la tranche avant, les classiques quatre gâchettes sont de mise et, au dos de Steam Deck, on remarque quatre boutons supplémentaires, programmables.

L’une des premières remarques quand on voit la bête, ce sont ces dimensions. Quoique proche de la Switch dans son design, Steam Deck est effectivement sensiblement plus grand : 290 x 117 x 49 millimètres contre 239 x 139 x 102 mm. Reste que le plus gênant ne sera vraisemblablement pas sa taille. En effet, à 669 grammes sur la balance, Steam Deck est un appareil relativement lourd, bien plus que la Switch et ses moins de 400 g. Il faudra évidemment juger sur pièces, mais il semble délicat de tenir Steam Deck dans les mains sur de longue sessions de jeu.

Ce poids n’est toutefois pas innocent. Il est la conséquence directe des composants embarqués dans ce Steam Deck que Valve a voulu puissant. On y retrouve donc une architecture conçue autour d’une APU signée AMD. Celle-ci mêle 4 cœurs / 8 threads Zen 2 cadencés entre 2,4 – 3,5 GHz et 8 cœurs RDNA2 cadencés entre 1 – 1,6 GHz pour la partie graphique. Sans parvenir au niveau de puissance des PlayStation 5 et autres Xbox Series X|S, Steam Deck est considérablement plus costaud que la Switch de Nintendo et devrait suffire pour faire tourner très convenablement de gros titres PC, sachant que la définition limitée au 1 280 x 800 permet de préserver la fluidité de l’animation.

De base, Steam Deck dispose d’une connectique limitée avec un simple USB-C qui sert d’abord pour recharger la bête et un lecteur de cartes microSD est aussi présent pour augmenter l’espace de stockage. Bluetooth 5.0 et Wi-Fi 6 sont de la partie, mais… c’est tout. Pour profiter de plus d’ouverture, il faudra acheter – en plus – un dock dont on ne connait ni le nom, ni la date de disponibilité, ni le prix. Celui-ci permettra de « ranger » Steam Deck et de profiter de : deux ports USB-A 2.0, un port USB-A 3.1, un DisplayPort 1.4, un connecteur HDMI 2.0, une prise USB-C pour l’alimentation et un port Ethernet Gigabit RJ45.

Un dock qu’il n’est de toute façon pas encore possible de précommander alors que les réservations de Steam Deck sont ouvertes depuis le 16 juillet. Trois modèles ont donc été imaginés par Valve, leur principale différence réside dans le type de stockage interne, sachant qu’ils peuvent tous complétés par le lecteur de microSD si le besoin s’en fait sentir. Le Steam Deck à 419 euros est pourvu de 64 Go d’eMMC alors que la version à 549 euros se dote, elle, d’un SSD NVMe de 256 Go, bien plus rapide. Enfin, la plus coûteuse version (679 euros) est équipée d’un SSD NVMe de 512 Go et Valve souligne qu’elle profite d’un verre à traitement antireflet « de qualité supérieure ».

Terminons par un mot sur l’aspect logiciel. Valve dote effectivement sa machine de son SteamOS 3.0 lequel est basé sur la distribution Linux Arch et doit permettre de faire tourner la très grande majorité des jeux de la plateforme Steam. La machine étant présentée comme ouverte par son promoteur, il sera possible d’installer à peu près n’importe quoi dessus, notamment un Windows 10.