Les pénuries de composants touchent également les serveurs de données

Écrit par Guillaume
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Les productions combinées d’AMD et d’Intel ne suffisent pas à répondre à une très forte demande du côté des processeurs pour serveurs de données.

Depuis le déclenchement de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, de multiples industries ont été chamboulées. Il a fallu repenser l’organisation du travail, puis faire face à des circuits de distribution très perturbés alors que les différents secteurs d’activité ont connus des fortunes diverses : dans certains cas la demande s’est effondrée, dans d’autre elle a explosé. L’industrie informatique a été dans le second cas, mais a toujours été en peine de satisfaire cette demande… et la situation ne s’arrange pas alors que la reprise économique pointe le bout de son nez.

Nous avions déjà eu vent des pénuries dans le monde des cartes graphiques, des problèmes rencontrés par de nombreux fabricants pour trouver de la DRAM ou des soucis même sur de petites puces comme les contrôleurs Wi-Fi. Aujourd’hui, nous apprenons que la situation n’est guère plus reluisante sur un secteur pourtant très porteur, celui des processeurs pour centres de données. Très porteur car il est à l’origine de bénéfices très importants pour les fournisseurs et, logiquement, prioritaire sur toutes les lignes de production. Pourtant, comme le souligne DigiTimes, cette priorité ne suffit plus.

Les pénuries rencontrées par les acteurs du secteur des centres de données sont liées à une offre insuffisante de la part d’AMD et d’Intel. Résultat, les principaux fabricants taïwanais – Inventec, Mitac Computing et Wiwynn – évoquent des délais qui ne cessent de s’allonger avec maintenant 52 à 70 semaines sur certains des produits les plus critiques. Pire, ces constructeurs ont dans certains cas été dans l’impossibilité d’honorer leurs commandes et il n’est pas question de quelques commandes anecdotiques.

Dans le cas de Mitac Computing, il est ainsi question de 20 à 30% des commandes qui ne peuvent être honorées ! Pour ne rien arranger, la situation ne semble pas près de s’améliorer ce qui est assez logique avec des délais de 52 à 70 semaines. Les plus optimistes des observateurs contactés par DigiTimes évoquent une amélioration autour du quatrième trimestre 2021 / premier trimestre 2022. Cependant, d’autres, plus pessimistes, ne voient pas d’amélioration notable sur l’ensemble de l’année 2022.