Intel fait une croix sur le PCI Express 5.0 pour les chipsets Alder Lake

Écrit par Guillaume
Publié le : {{ dayjs(1623254403*1000).local().format("L").toString()}}
Suivez-nous

Sans doute afin de limiter les coûts de production et les tarifs d’une nouvelle plateforme qui s’annonce déjà très onéreuse.

Dans le monde du microprocesseur, on parle souvent du CPU en lui-même et, finalement, assez peu de son compagnon pourtant essentiel, le chipset. Parfois découpée en deux – pont nord et pont sud – cette puce prend place sur la carte mère et est élaborée en fonction d’un ou de plusieurs types de microprocesseurs. L’objectif est alors de permettre les échanges avec de nombreux éléments de la carte mère : le chipset sert en quelque sorte de passerelle entre le CPU et de multiples composants comme la mémoire vive – de moins en moins le cas – le bus SATA, les contrôleurs réseau, les USB, le clavier, la souris… Pour faire simple, le chipset est un composant clé absolument indispensable.

Les CPU Comet Lake-S et Alder Lake-S comparés par Videocardz

Largement bousculé sur son calendrier, Intel a enfin prévu de lancer une large gamme de processeurs de bureau gravés selon le procédé 10 nm. Il s’agira de la gamme Alder Lake-S dont la sortie est fixée au dernier trimestre de cette année 2021. En plus de cette gravure tant attendue en 10 nm, Alder Lake-S devrait être l’occasion d’introduire de nombreuses nouveautés, faisant de cette génération une révolution pour Intel. C’est ainsi que l’on parle d’introduire une nouvelle organisation des cœurs : le big.LITTLE qui mêle cœurs hautes performances et cœurs basse consommation.

Alder Lake-S ne s’arrêtera pas là et Intel a déjà évoqué l’utilisation d’un nouveau socket : le LGA 1 700 avec, de manière très logique, 1 700 broches de contact. Il est également question d’intégrer, au moins sur certains modèles Alder Lake-S, de la mémoire vive en DDR5 avec la promesse de débits largement supérieurs à ceux de la DDR4. Enfin, Intel a maintes fois rappelé que cette douzième génération de CPU verra l’arrivée d’une nouvelle norme PCI Express. Si l’Américain a pris le PCIe 4.0 un peu en retard par rapport à AMD, il prendrait ainsi l’avantage sur le PCI Express 5.0.

Une photo d’un des premiers échantillons d’Alder Lake-S par Videocardz

Attention cependant, un CPU n’est capable de gérer que quelques lignes PCI Express. Dans le cas d’Alder Lake-S, on parle de 16 lignes PCIe 5.0, juste assez donc pour une carte graphique. Pour en obtenir d’autres, il faudrait que le chipset soit également capable d’en prendre en charge… ce qui ne semble pas devoir être le cas. Tom’s Hardware souligne effectivement que contrairement aux premières rumeurs, il devrait pas être question d’une gamme de chipset PCIe 4.0 et d’une autre en PCIe 5.0. Intel aurait tranché la question en réservant le PCIe 5.0 au seul CPU.

Si la décision de l’Américain peut décevoir, elle semble devoir être assez logique sur une génération de transition : le PCI Express 5.0 s’exprimera plus complètement avec Raptor Lake / Meteor Lake. En tout état de cause, les chipsets de série 600 – pour Alder Lake-S – ne seront donc « que » PCIe 4.0. À quelque chose malheur est bon puisqu’en étant un peu plus simples, ces chipsets seront sans doute moins onéreux. De plus, généraliser les débits du PCIe 5.0 auraient sans doute nécessité de revoir plus en profondeur le dessin des cartes mères… et leurs coûts de fabrication.