Célébrons les 50 ans du protocole FTP

Écrit par Guillaume
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Un demi-siècle d’existence et une popularité encore importante, même si le public a tendance à se restreindre.

Si les fans des Rolling Stones se souviendront plus volontiers de la sortie de Brown Sugar, le 16 avril 1971 marque également la publication de la RFC 114. Comment ça, le terme ne vous parle pas ? Alors, dans le jargon du Net, les RFC – pour requests for comments ou demandes de commentaires – constituent une série de documents ayant trait aux spécifications techniques de matériel informatique en général, et d’Internet en particulier. En l’occurrence, la RFC 114 est constitutive du File Transfer Protocol également connu sous le sigle FTP.

Voilà donc 50 longues années que le FTP accompagne les utilisateurs d’Internet. Durant cette période, le protocole a connu la bagatelle de 16 révisions, mais la dernière date déjà de sept ans (courant 2014), une preuve peut-être du relatif déclin du FTP. Pour autant, on ne peut clairement pas parler d’abandon du File Transfer Protocol malgré la concurrence de modes et d’usages plus « modernes ». Ainsi, à l’heure actuelle, on estime à plus de 3 millions, le nombre de serveurs FTP en activité.

Loin des habitudes peer to peer qui ont eu le vent en poupe ces dernières années, le FTP se repose effectivement sur un classique schéma client/serveur. Ce dernier reçoit les requêtes de tous les clients qui lui sont connecté et tente d’y répondre de la manière la plus rapide possible. Comme son nom l’indique, le FTP se focalise sur le transfert de fichiers, mais de par son mode de fonctionnement, il autorise l’affichage et la navigation à travers des arborescences de fichiers, similaire à ce que l’on peut trouver sur des explorateurs de fichiers du type de l’Explorer de Windows.

En lui-même cependant, le protocole n’est lié à aucune interface graphique proprement dite. Durant de nombreuses années, il est donc resté peu employé par les néophytes, réservé à des utilisateurs habitués aux lignes de commandes. À la fin des années 90 et plus encore par la suite, de nombreux logiciels ont toutefois permis de donner une forme plus avenante au FTP au travers de solutions graphiques simplifiant grandement les opérations. On pense notamment à FilleZilla, l’un des softs FTP les plus utilisés aujourd’hui.

Standard ouvert, le FTP a toutefois subit récemment la concurrence de sa variante sécurisée, le SFTP. Ainsi, en janvier dernier, c’est Google qui a décidé d’abandonner le FTP sur Chrome en faveur du SFTP. Certains concurrents de Chrome ont rapidement suivi et l’avenir peut sembler sombre pour le FTP qui voit son horizon s’obscurcir avec, aussi, le développement de protocoles spécifiques pour les services de stockage en ligne.