Avec Fugaku, le Japon dispose du plus puissant des supercalculateurs

Écrit par Guillaume
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Un supercalculateur japonais vient de prendre la tête du classement révisé des machines les plus puissantes sur la planète. Une domination qui ne devrait toutefois pas durer.

Depuis 2011, le Japon n’avait plus occupé la première place du TOP500, un projet de classification, par ordre décroissant, des 500 superordinateurs les plus puissants au monde si l’on se réfère à la page Wikipedia dédiée. C’est maintenant chose faite avec la mise en activité de Fugaku, une machine conçue par Fujitsu et composée de 152 064 SoC Fujitsu A64FX. Chacun de ces system-on-chip embarque la bagatelle de 48 cœurs et conduit donc à un total impressionnant de 7,3 millions de cœurs CPU. Épaulée par 32 Go de mémoire HBM2, chaque puce tourne à 2 GHz avec une fréquence boost capable de le pousser à 2,2 GHz.

Une architecture puissante qui permet à Fugaku de délivrer 415,5 petaflops au bench Linpack. À titre de comparaison, le supercalculateur Summit qui détenait depuis 2017 la première place est nettement dépassé : il plafonne à 148,6 petaflops avec le même outil de mesure. Une puissance qui ne devrait toutefois être complètement opérationnelle qu’à partir de l’année prochaine. Dans l’intervalle, Fugaku est consacré à titre expérimental à des travaux de recherche autour du coronavirus au RIKEN Center for Computational Science de Kobe.

Notons toutefois que cette première place d’un supercalculateur japonais devrait être de courte durée. Plusieurs projets sont en cours avec, par exemple, l’Aurora prévue par Intel pour 2021 et El Capitan mis au point par son concurrent direct, AMD, et qui devrait débarquer courant 2023. Le projet d’Intel devrait permettre d’atteindre et même dépasser la barre de l’exaflop quant El Capitan en promet deux fois plus.