Quand Amazon veut faire payer la taxe GAFA par ses clients

Écrit par Guillaume
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Dans le collimateur du ministre français de l’économie, les géants du Web vont devoir s’acquitter de taxes crées spécialement pour eux. Amazon a d’ores et déjà réagit.

La taxe dite « GAFA » – pour Google, Apple, Facebook, Amazon – a été créée afin de compenser les montages financiers qu’exploitent les géants du Web pour payer un minimum d’impôts dans le pays où ils génèrent pourtant l’essentiel de leur chiffre d’affaires. La France est au premier rang des pays concernés par cette optimisation fiscale que la taxe GAFA entend rendre caduque. L’idée est de faire payer les entreprises numériques générant un chiffre d’affaires de plus de 750 millions d’euros dans le monde et de plus de 25 millions d’euros en France. Elle vise plus particulièrement trois activités de ces géants numériques : la publicité en ligne, la vente des données des utilisateurs et l’intermédiation des plateformes.

Ce dernier point est celui qui nous préoccupe aujourd’hui puisqu’il concerne directement le marketplace du géant Amazon. La plateforme – utilisée par des PME et des particuliers pour diffuser plus largement leurs produits – devrait connaître une augmentation substantielle de ses tarifs à compter du 1er octobre prochain. Il s’agit pour Amazon de répercuter le coût engendré par la taxe GAFA sur ses partenaires. Le géant américain s’en est expliqué en ces termes : « À la suite de l’instauration en France d’une nouvelle taxe sur les services numériques au taux de 3%, nous souhaitons vous informer que nous serons contraints d’ajuster les taux de nos frais de vente sur Amazon.fr pour refléter ce coût supplémentaire ».

Une information qui inquiète évidemment les vendeurs adeptes du marketplace d’Amazon : à compter du 1er octobre 2019, le montant des frais de vente qu’ils payent pour les ventes effectuées sur Amazon.fr augmentera de 3%. D’un côté, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire avait précisé « qu’aucun particulier et aucun utilisateur de services ne seront concernés » par la nouvelle taxe. De l’autre, Amazon précise « Étant donné que nous opérons dans le secteur très concurrentiel et à faible marge du commerce de détail et que nous investissons massivement dans la création d’outils et de services destinés à nos clients et à nos vendeurs partenaires, nous ne sommes pas en mesure d’absorber une taxe supplémentaire assise sur le chiffre d’affaires. ». Le bras de fer se poursuit…