La ville de San Francisco interdit l’usage officiel de la reconnaissance faciale

Écrit par Guillaume
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Un texte voté par le conseil municipal de la ville interdit à la municipalité d’utiliser la technologie de reconnaissance faciale.

Depuis toujours à la pointe de toutes les évolutions technologiques liées de près ou de loin à l’informatique, la ville de San Francisco pourrait bien être celle par laquelle la raison reprend ses droits. Alors qu’en Chine l’usage de la technologie donne à la société des airs de Big Brother, le conseil municipal de la ville a effectivement voté un texte imposant des limites à l’usage de la reconnaissance faciale. Adopté le 14 mai, ce texte indique que « La propension de la technologie de reconnaissance faciale à mettre en danger les libertés civiles surpasse substantiellement ses bénéfices supposés » comme le précise Le Monde, avant d’ajouter que « La technologie va exacerber les injustices raciales et menacer notre capacité à vivre libres de la surveillance permanente du gouvernement ».

En Californie, la reconnaissance faciale est régulièrement testée afin d’identifier des suspects dans le cadre de nombreuses affaires criminelles. Ses dérives sont actuellement à l’oeuvre en Chine où la mise en place d’un véritable système de « crédit citoyen » a été permis par l’utilisation massive de cette technologie. Dans le cas de San Francisco, l’arrêté stipule que les organisations dépendant de la municipalité ne pourront plus faire usage de la reconnaissance faciale dans leurs activités quotidiennes. Si elle n’est pas la seule à être visée, la police municipale est évidemment en première ligne, mais depuis une vague de protestations survenue courant 2017, elle n’en faisait déjà plus officiellement usage.

Pourtant à la pointe de toutes les technologies, la ville de San Francisco illustre parfaitement le sentiment mitigé d’une partie de la population. Alors que les ventes d’assistants domestiques progressent à grande vitesse, toujours plus d’habitants s’inquiètent des dérives de tels systèmes et les multiples scandales de données égarées / utilisées à des fins peu avouables ne font que renforcer une défiance qui, on le voit aujourd’hui, touche aussi les élus.