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Vers la production de processeurs AMD par le concurrent Intel ?
Une rumeur évoque un possible partenariat entre AMD d’un côté et la section production d’Intel – Intel Foundry – de l’autre.
Attention, tout ce qui va suivre n’est pour l’heure ni confirmé par les principales sociétés impliquées ni recoupé par diverses sources. Il s’agit donc d’une rumeur qu’il faut prendre avec le recul nécessaire. Pour autant, ce bruit de couloir est on ne peut plus intéressant et intrigant alors que la société Intel traverse une crise majeure dont elle peine à se dépêtrer depuis maintenant plusieurs années.
La conception des puces au sein des services recherche et développement d’Intel n’est plus aussi fringante qu’elle pouvait l’être au début des années 2010. Pour autant, même si AMD mène actuellement la danse, la génération Arrow Lake n’est pas foncièrement mauvaise et l’arrivée prochaine des puces Nova Lake devrait donner un nouveau coup de boost à Intel. Non, le gros problème de la firme américaine, c’est clairement son bras productif, la division Intel Foundry qui se charge de la production des puces et qui se trouve très en difficulté sur l’évolution de son processus de gravure : aujourd’hui, tous les espoirs sont placés dans l’Intel 14A pour être en mesure de tenir tête au numéro un du secteur, le Taiwanais TSMC.
Un bras productif en difficulté donc et dont le relatif retard technologique peine à convaincre les potentiels qui, pourtant, sont les seuls à pouvoir redresser l’entreprise grâce à leurs commandes. C’est en sens que la rumeur annoncée par Semafor est cruciale : il se trouve que selon Rohan Goswami – reporter business pour Semafor – AMD et Intel auraient débuté des échanges afin que le second assure une partie de la production de puces du premier. AMD, pour le moment, est presque entièrement dépendant de TSMC pour la production de ses processeurs. Problème, TSMC a des capacités limitées et AMD est la merci du moindre souci rencontré par son fournisseur. De fait, en signant avec Intel – ce qui est loin d’être fait – AMD pourrait disposer de plusieurs sources d’approvisionnement, mais se pose évidemment la question des capacités d’Intel.
Alors que l’on vient d’expliquer combien Intel Foundry est en difficulté sur l’évolution de ses processus de gravure, on voit très mal comment elle serait en mesure de produire les puces dernier cri de chez AMD qui dépend actuellement du procédé N3 de TSMC et, à l’avenir, de son évolution, le N2. La solution serait en réalité assez simple et se trouve déjà évoquée par plusieurs analystes : Intel Foundry se chargerait de puces moins exigeantes techniquement parlant, mais toujours très importantes pour AMD.