Un mea culpa très partiel de la part d’Intel qui compte sur Nova Lake pour « se refaire »

Écrit par Guillaume
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La génération actuelle de processeurs desktops d’Intel est en difficulté, concurrencée par les générations précédentes du fondeur ainsi que par les solutions AMD.

À la fin de l’été 2024, tout semblait pourtant devoir sourire à Intel qui avait repris les principales avancées de son architecture pour processeurs mobiles, Meteor Lake, afin d’aboutir à des puces desktops moins énergivores. Consommation et chauffe avaient effectivement été les principaux reproches formulés à l’encontre des trois générations précédentes de puces desktop Intel, Alder Lake, Raptor Lake et Raptor Lake Refresh. Trois générations qui sauvaient les meubles face à la montée en puissance des processeurs AMD, mais au prix d’une chauffe difficilement supportable alors que la consommation atteignait des sommets, en tout cas sur les puces les plus puissantes, les vitrines technologiques.

La première salve de la gamme Intel Core Ultra 200 © Intel

Hélas, à l’automne 2024, avec la sortie de cette nouvelle génération baptisée Arrow Lake, Intel n’a pas été en mesure de contrer les processeurs Zen 5 d’AMD. Du côté de l’échauffement et de la consommation de réels progrès ont été réalisés, mais les performances étaient parfois sévèrement en retrait, comme par exemple dans le domaine du jeu vidéo. En applicatif, les Core Ultra 200 d’Intel tenaient certes tête à ses trois précédentes générations, mais ils étaient irrémédiablement distancés par les Ryzen Zen 5 d’AMD.

À demi-mots, Intel avait reconnu un problème dès la fin de l’année dernière, mais il n’avait été question que d’améliorer BIOS et pilotes pour « exploiter le plein potentiel » des processeurs Core Ultra 200. Aucun responsable n’osait affirmer de manière claire que les objectifs de la marque n’étaient pas atteints et qu’AMD continuait à gagner du terrain… alors même que tous les analystes pointent cette progression. Mais ça, c’était avant. Avant la conférence téléphonique organisée dans le cadre de la Deustche Bank 2025 Technology Conference.

David Zisner, Directeur administratif et financier d’Intel © Intel

Là, David Zinsner, le Directeur administratif et financier d’Intel a utilisé des mots plus durs : « comme vous le savez, nous avons un peu raté notre coup sur le marché desktop, notamment sur celui des ordinateurs hautes performances. Si l’on compare notre part de marché en dollars à notre part de marché unitaire, nos performances sont moins bonnes, et c’est principalement à cause de notre activité sur les ordinateurs de bureau haut de gamme que notre offre n’a pas été satisfaisante cette année. Nova Lake, notre prochain produit, propose une gamme de références plus complète. Il s’adresse au marché des ordinateurs de bureau haut de gamme. Nous espérons donc améliorer notre position l’année prochaine. Globalement, je suis plutôt satisfait du client. Son exécution n’est pas parfaite, mais elle est plutôt bonne ».

Utiliser les termes « rater notre coup » est inhabituel pour un haut responsable, mais on voit aussi que David Zinsner a le mea culpa très rapide : il ne s’agit pas qu’Intel soit présenté sous un mauvais jour et on passe à toute vitesse vers l’avenir et une solution plus prometteuse. En effet,  malgré des difficultés à répétition ces dernières mois, Intel ne compte pas abandonner la partie et, dès l’année prochaine, la marque devrait lancer Nova Lake, une nouvelle génération de processeurs desktop, une fois encore très prometteuse… sur le papier.