L’INFLUENCE DU JEU DE ROLE PAPIER DANS LE JEU VIDEO

Écrit par Pives
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 Avant toute chose, il est à préciser que cet article n’a pas vocation à être exhaustif, il s’adresse à un public de néophytes et a été écrit de manière à ce que n’importe qui, même si il n’a jamais pratiqué le jeu de rôle papier, puisse s’y retrouver. Par souci de clarté, un distinguo a été effectué entre les termes « JDR », qui sera employé pour désigner la pratique du jeu de rôle papier, et « RPG » qui lui sera employé pour la pratique du jeu de rôle en jeu vidéo.

Aujourd’hui, faisons l’éloge du papier. Ce n’est pas le support fatalement voué à disparaitre qui va nous intéresser mais son apport dans la pratique actuelle du jeu vidéo, et ce à travers la pratique d’un type de jeu en particulier : le RPG, et plus particulièrement le CRPG (Computer RPG) i.e. les jeux occidentaux.

Qu’ils s’agissent d’un univers médiéval fantastique, comme c’est le cas dans la saga des Elder Scrolls, ou d’un futur post apocalyptique comme dans les Fallout, la diversité des univers exploités et exploitables des JDR,  ont permis au studio qui ont su se lancer dans cette entreprise de développer des monuments du monde vidéo-ludique.

C’est ainsi que nombre de studio ont décidé de confier l’élaboration de leurs univers à des créateurs de jeu de rôle papier ou, plus simplement, d’utiliser les univers élaborés par ces derniers et ainsi les adapter, de manière plus ou moins réussie, numériquement. Citons ainsi les cas de Vampire : La Mascarade, tiré du JDR éponyme, de Baldur’s Gate, ou de Neverwinter Nights, tirés de l’univers de Donjons & Dragons (plus précisément des décors de campagne des Royaumes Oubliés, dont nous ne pouvons que vous conseiller la lecture).

Ce que proposent ce style de jeu, c’est de faire découvrir à leurs joueurs un univers complet et souvent complexes. Des quêtes secondaires à foison, des PNJ développés, et surtout une immersion totale, le tout orchestré grâce à des mécanismes de jeu complexe tenant sur plusieurs centaines de pages.

Et si ce sont ces jeux qui ont le mieux su intégrer les composantes du jeu de rôle papier et en tirer le meilleur parti en offrant l’expérience de jeu la plus proche de ce que les créateurs du jeu auraient voulu c’est pour une simple et bonne raison. En effet, quoi de mieux qu’un ordinateur pour simuler les règles, interpréter des résultats de jet de dés aléatoires, trouver instantanément la nomenclature qui traduira au mieux telle ou telle situations ?

En effet, l’humain est fatalement voué à se tromper et si l’ordinateur tend à remplacer l’humain dans la mécanique de jeu, il y aura forcément une limite qui va se créer, car si un ordinateur peut reproduire parfaitement un système de jeu, il ne peut se substituer à l’imagination humaine et ne donc peut prévoir toutes les actions qu’un joueur peut vouloir faire.

Il a donc fallu trouver des subterfuges pour que le joueur puisse avoir l’impression de liberté de choix et développer une immersion toujours plus poussée. Ces subterfuges seront évoqués dans la deuxième partie de ce dossier …