Intel n’en a pas complètement terminé avec les bugs des CPU Core de 13e/14e génération

Écrit par Guillaume
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Le géant américain du microprocesseur vient de déployer un nouveau microcode qui sème le doute chez les usagers. Explications.

Au lancement des premiers processeurs Core de 13e génération – sur architecture Raptor Lake – Intel avait dû affronter le scepticisme ambiant à propos de l’échauffement de ses puces, mais rien de plus. Il en était plus ou moins de même au lancement de la 14e génération – Raptor Lake Refresh – alors que la plupart des testeurs regrettaient le manque d’innovation d’Intel et des performances en augmentation du fait d’une montée en consommation à la limite du supportable. D’ailleurs, Intel ne cachait qu’il fallait un système refroidissement costaud pour calmer les ardeurs des Core i9-14900K. Mais voilà, à aucun moment il n’était alors question de réels dysfonctionnements.

C’est pourtant l’affaire dans laquelle est empêtrée Intel depuis quelques semaines après la sortie des ces processeurs de 14e génération. Les utilisateurs de Raptor Lake Refresh les plus puissants – surtout les Core i7-14700K et Core i9-14900K – ont commencé à remonter des problèmes de plantages Windows inopinés voire, dans les cas les plus critiques de crashs purs et simples du PC. En réalité, les choses se sont révélées être bien plus graves car les Core i7-13700K et Core i9-13900K pourraient également être touchés et ces dysfonctionnements pourraient aller jusqu’à la panne du processeur. D’abord dubitatif, Intel a finalement pris le taureau par les cornes annonçant mener l’enquête et augmentant la durée de garantie – de 3 à 5 ans – des puces concernées. L’enquête a révélé un problème dans la gestion des tensions d’alimentation délivrées par la carte mère au processeur : Intel semblait avoir trouvé l’origine du bug et, en octobre dernier, un nouveau microcode (0x12B) était déployé afin que les fabricants de cartes mères puissent mettre leurs BIOS et prévenir toute panne.

© Intel

La cause semblait entendue jusqu’à la publication d’un nouveau microcode – le 0x12C – par Intel : la firme a toutefois vite rassuré tout le monde en indiquant que ce nouveau microcode n’avait rien à voir avec les problèmes tensions… mais la sortie la semaine dernière d’une énième version du microcode (0x12F) était cette fois bel et bien liée à ce souci de tensions. Intel allait-il être à nouveau empêtré dans cette histoire ? Les Core i7 et Core i9 de 13e/14e génération allaient revivre un enfer ? Bon, ouf, la chose semble moins grave qu’un temps craint. Intel explique effectivement : « Dans le cadre de ses efforts d’amélioration continue de ses produits, Intel publie une nouvelle mise à jour du microcode (0x12F) qui complète la mise à jour 0x12B publiée en septembre 2024. Ce nouveau microcode améliore encore les conditions système susceptibles de contribuer à l’instabilité du décalage Vmin sur les systèmes Intel Core de 13e et 14e générations. Intel publie cette mise à jour 0x12F suite à une enquête menée sur un nombre limité de rapports concernant des systèmes fonctionnant en continu pendant plusieurs jours avec des charges de travail peu actives et peu threadées ».

Il n’est donc pas question de reproduire le problème dans de nombreux cas, on parle de systèmes « fonctionnant en continu pendant plusieurs jours ». Intel précise que, même sur ces systèmes, le problème a été corrigé et indique qu’aucune perte de performances n’est à déplorer. L’Américain encourage les utilisateurs à vérifier la sortie d’une mise à jour du BIOS de leur carte mère par le fabricant afin de mettre une bonne fois pour toutes ce problème sur la touche. C’est tout le mal que nous souhaitons à Intel autant qu’à ses infortunés clients.