L’overclocking, ça vous parle ? Et celui du SSD alors ?

Écrit par Guillaume
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Attention, l’overclocking peut détériorer les composants… dans le cas de ce SSD, il est même question de son irrémédiable décès !

Depuis de très nombreuses années, les utilisateurs de PC s’amusent à overclocker leurs composants. Les plus anciens d’entre vous sont peut-être de ceux qui – comme nous à DriversCloud – se sont amusés à faire passer leur 486 SX25 MHz pour un modèle à 33 MHz histoire de doper un peu les performances. En effet, l’overclocking est une technique qui consiste à pousser du matériel au-delà des spécifications techniques originellement prévues par le fabricant dudit matériel afin de gagner en performances. Bien sûr, la chose n’est pas prise en compte par la garantie, mais en règle générale, cela reste indétectable et n’est de toute façon pas dangereux… à condition de faire un minimum attention à ce que l’on fait.

Gabriel Ferraz, diplômé en génie informatique et responsable de la base de données SSD de TechPowerUp, s’est dit « puisqu’on overclocke les processeurs, les barrettes de mémoire vive et les cartes graphiques, pourquoi ne pas tenter l’expérience sur d’autres produits ». Il est vrai qu’un SSD ce n’est finalement qu’un PCB sur lequel une puce contrôleur et des puces de mémoire ont été placées. À première vue, il semble tout à fait possible de demander à tout ce petit monde de fonctionner « au-delà des spécifications techniques originellement prévues par le fabricant ». Le bougre ne s’est pas fait prier et, comme il l’explique dans sa vidéo relayée par le site TechPowerUp, il a tenté la chose sur un SSD SATA 2,5 pouces RZX Pro 256. Pourquoi un modèle aussi « ancien » ? Tout simplement parce que Gabriel Ferraz n’est pas complètement dingue et se doutait bien que la chose pouvait présenter un risque.

© Gabriel Ferraz

Il a donc démonté le SSD, lui a associé un adaptateur SATA III – USB 3.0 et s’est mis au travail. Il lui a fallu installer tout ce petit monde ensemble, mais surtout modifier le micrologiciel du SSD afin qu’il applique des fréquences de fonctionnement plus importantes au contrôleur et aux puces de mémoire flash. Le premier est un Silicon Motion SM2259XT2 cadencé à 400 MHz alors qu’il est officiellement prévu pour 500 voire 550 MHz. La mémoire est de la Kioxia TLC BiCS FLASH 4 sur 96 couches qui est officiellement prévue pour du 400 MHz alors qu’elle ne tourne sur ce SSD qu’à 193 MHz.

© Gabriel Ferraz

Les changements appliqués, Gabriel Ferraz a d’abord eu la satisfaction de voir que son montage était parfaitement fonctionnel. Il a alors pu tenter quelques mesures et, comme il l’explique dans sa vidéo, les premiers résultats n’ont rien donné d’intéressant. En séquentiel en effet, l’interface SATA est d’ores et déjà saturée par le SSD à ses fréquences normales, il était donc inutile d’espérer un quelconque gain. En revanche, en aléatoire, les choses sont bien différentes. Là, Gabriel Ferrez présente les résultats obtenus sur 3DMark et PCMark 10 : des performances respectivement en hausse de 21% et 11%. Pas mal. Hélas, il y a un mais. En effet, sans qu’il puisse avancer la moindre explication, Gabriel Ferraz n’a pu que constater le « décès » de son SSD. Plus gênant, l’unité a simplement arrêté de fonctionner sans présenter le moindre signe avant-coureur. Moralité, l’overlocking d’un SSD c’est tout à fait possible, mais c’est aussi plutôt risqué !