Ray Tracing Overdrive : NVIDIA veut aller plus loin que le « simple » ray tracing

Écrit par Guillaume
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Cyberpunk 2077 est le porte-étendard de cette nouvelle technologie qui va mettre encore un peu plus à genoux nos cartes graphiques.

Si le ray tracing en temps que technique de rendu graphique n’a rien de vraiment nouveau, son application au monde du jeu vidéo est bien plus récente. Elle a aujourd’hui le vent en poupe, mais avant d’entrer dans les détails de ce que propose maintenant NVIDIA, il est important de clarifier les choses. Le principe à la base du ray tracing n’est finalement guère compliqué. C’est une technique qui se repose sur le parcours de la lumière, mais en « sens inverse ». Plutôt que de travailler à partir du point source, on simule et calcule les éclairages de la caméra vers les objets puis vers les lumières. En réalité, les choses fonctionnent dans l’autre sens : la lumière va de la scène vers l’œil.

Pour l’amateur de jeu vidéo, mais aussi pour le développeur, le ray tracing détient un avantage énorme par rapport aux précédentes techniques de rendu. En analysant ainsi le parcours de la lumière, il est possible de déterminer son altération en fonction des objets, des surfaces qu’elle traverse. Les effets de réflexion et de réfractions sont ainsi pris en compte de manière « automatique » et sans erreur. Il n’est donc plus nécessaire que le studio de développement d’un jeu pense à toutes les possibilités, calcule toutes les sources de lumière et leur impact sur la scène. En revanche, le ray tracing a un défaut important en lien direct avec le réalisme de son rendu : il impose de très nombreux calculs et nécessite d’importants ressources systèmes.

De fait, les jeux les plus richement dotés en « effets ray tracing » sont aussi les plus lourds, mais ce n’est visiblement pas suffisant pour NVIDIA. La société cherche en réalité à capitaliser sur son avance en matière de ray tracing. En effet, en rastérisation, les concurrents AMD et Intel s’en sortent avec les honneurs grâce à leurs gammes Radeon RX et ARC. Ils sont en revanche incapables de lutter dès lors que les effets ray tracing sont activés dans des jeux comme Metro Exodus ou, plus encore, Cyberpunk 2077. Il n’est d’ailleurs pas surprenant de voir NVIDIA employer à nouveau Cyberpunk 2077 pour assurer la promotion du path tracing, une nouvelle technique qui repose sur l’idée que le ray tracing « de base » est encore incomplet. Sur le path tracing, le lancer de rayons est utilisé plus massivement encore pour des scènes toujours plus riches, toujours plus réalistes.

Sur Cyberpunk 2077, le path tracing passe par un mode baptisé ray tracing: overdrive. NVIDIA et le studio CD Projekt RED ont évidemment travaillé main dans la main pour aboutir à ce nouveau mode graphique qui se trouve déployé avec la mise à jour 1.62 du fameux jeu. D’emblée, inutile de se faire des films si vous n’avez pas une carte haut de gamme. Sur de petites configurations, les deux partenaires sont magnanimes et ils ont développé une option proche du path tracing dans le mode photo du jeu : il faut tout de même une carte graphique RTX dotée d’au moins 8 Go de mémoire vidéo. Reste que pour activer le ray tracing: overdrive dans le jeu proprement dit, c’est une GeForce RTX 3090 qu’il faut pour du Full HD @ 30 images par seconde ou une RTX 4070 Ti, RTX 4080, RTX 4090 pour viser plus haut.

L’option étant très lourde, même sur de telles cartes graphiques, il peut être intéressant d’activer le nouveau cheval de bataille de NVIDIA, le DLSS3. La technologie permet effectivement de profiter des innombrables effets graphiques supplémentaires tout en déchargeant la carte graphique d’une partie des calculs. Images et graphiques à l’appui, NVIDIA insiste sur la qualité du rendu graphique ainsi obtenu tout en soulignant la fluidité préservée de l’animation. Ça fait rêver certes, mais pour nombre d’entre nous, cela restera du domaine du rêve pour encore un bon bout de temps.