Microsoft retire son logiciel de « test » de Windows 11 et revoit les configurations requises

Écrit par Guillaume
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L’éditeur américain semble avoir été pris au dépourvu par la levée de boucliers suite à la publication des recommandations matérielles liées à Windows 11.

Au moment de l’officialisation de Windows 11, il y a logiquement eu quelques voix pour critiquer le nouveau système d’exploitation de Microsoft, regretter un certain manque d’informations ou une « refonte visuelle plus que technique ». Fondées ou non, ces critiques sont pour ainsi dire indissociables d’une telle annonce. En revanche, ce qui l’est moins et qui a sans doute un peu pris Microsoft de cours, c’est ce qui s’est passé ensuite, lorsque les exigences matérielles minimales de Windows 11 ont été publiées par Microsoft.

Sur une grande partie de ces recommandations, Windows 11 ne semble pas fondamentalement différent de Windows 10, lequel n’était d’ailleurs pas beaucoup plus gourmand que Windows 8. Windows 11 nécessite ainsi un processeur doté d’au moins deux cœurs et capable de tourner à au moins 1 GHz. Il doit être épaulé d’au moins 4 Go de mémoire vive et accompagné d’une unité de stockage dotée d’au moins 64 Go. Enfin, Microsoft évoque le besoin d’une carte graphique compatible DirectX 12 et d’un écran haute définition (720p) d’une diagonale supérieure à 9 pouces. En somme, rien que de très classique.

Problème, les choses sont en réalité un peu plus compliquées que cela et une ligne des recommandations a provoqué un vent de panique : « Module de plateforme sécurisée (TPM) version 2.0 ». Pire, alors que la publication de l’outil PC Health Check devait permettre d’avoir une réponse claire sur oui ou non notre PC sera capable de recevoir Windows 11, la réponse a frustré de très nombreux utilisateurs. Premier souci, le logiciel en question répond de manière froide, presque brutale, sans donner la moindre explication. Second souci, des processeurs finalement très puissants comme les Core i7-7700K se retrouvent exclus : il faudrait au moins disposer d’un CPU Intel de 8e génération, d’un AMD Zen 2 ou d’un SoC Qualcomm de série 7 / 8.

Microsoft n’a pas adopté la politique de l’autruche et face au tollé provoqué par son application. Il a logiquement décidé de la retirer expliquant qu’elle « sera de nouveau en ligne en préparation de la disponibilité générale à l’automne » : cela semble plus logique sachant que la mise à jour Windows 11 pour les machines actuelles n’arrivera de toute façon pas avant le début de l’année prochaine. Par ailleurs, Microsoft semble reconnaître une certaine maladresse de sa part en insistant ainsi sur la présence du TPM 2.0. De fait, l’éditeur a admis travailler à ce que d’autres processeurs – il est question de CPU Intel de 7e génération et d’AMD Zen 1 – soient également acceptés. Même s’il souhaite évidemment faire avancer les choses et les configurations de nos machines, Microsoft ne va pas non plus risquer de se couper d’une part trop importante du parc installé. Un juste milieu à trouver pour le promoteur de Windows.