Et le ray tracing vient se poser sur Super Nintendo

Écrit par Guillaume
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Très à la mode sur les dernières productions PC, le ray tracing n’est pas une technique nouvelle et les travaux d’un certain Ben Carter soulignent qu’il est applicable aux machines les plus insoupçonnées.

Bien sûr, il n’est pas question de produire de nouveaux jeux sur Super Nintendo et d’y exploiter le ray tracing. Non, les travaux de Ben Carter sont surtout là pour « la beauté du geste ». Le passionné s’est effectivement mis en tête de prouver qu’il n’était pas nécessaire de disposer d’une carte graphique de dernière génération – au hasard une GeForce RTX série 3000 ou une Radeon RX série 6000 – pour se rendre compte du potentiel de la technique dite du ray tracing en matière de réalisme sur les reflets et les illuminations.

Le passionné s’est ainsi mis au travail sur un projet qu’il a baptisé SuperRT avec les lettres RT pour ray tracing bien sûr. L’idée de Ben Carter était ici de prouver qu’une machine de plus de trente ans était parfaitement capable d’exploiter la technique du ray tracing pour atteindre un haut niveau de réalisme sur les reflets. Vous pouvez d’ailleurs en avoir un aperçu sur la vidéo ci-dessus. Pour des raisons de puissance matérielle, Ben Carter a bien sûr été obligé d’imposer pas mal de limites comme cette définition d’image de seulement 200 x 160 pixels. N’oublions pas qu’il est question d’une Super Nintendo, une machine dotée d’un processeur W65C816 cadencé, au mieux, à 3,58 MHz.

Pour son projet, Ben Carter s’est inspiré des travaux réalisés par le studio Argonaut Games. En 1993, l’équipe avait effectivement intégré un coprocesseur directement à une cartouche de jeu afin de booster les capacités de la console : le SuperFX était ainsi spécialisé dans le rendu de polygones 3D avec, en titre vitrine, l’excellent Star Fox. Dans le cas du SuperRT, l’idée est un peu la même et Ben Carter a utilisé une carte FPGA DE10 ainsi que des logiciels maison pour en exploiter la substantifique moelle.

Ben Carter précise toutefois qu’il n’a pas souhaité utiliser tout le potentiel de la carte DE10 se limitant à l’usage d’un seul coprocesseur comme cela avait été le cas pour le SuperFX. Il est d’ailleurs à noter que la carte DE10 employée par Ben Carter est trop grande pour rentrer dans une cartouche comme ce fut le cas en 1993 à la sortie de Star Fox. Cela n’enlève évidemment rien à l’intérêt du projet de Ben Carter que le passionné détaille dans la vidéo ci-dessus.