Confinement : jusqu’à 34% de baisse pour les émissions de C02 en France

Écrit par Guillaume
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C’était attendu, les mesures de confinement prises – notamment – en France ont un impact sur les émissions de CO2… mais ne devraient en avoir aucun sur le dérèglement climatique en lui-même.

Les résultats d’une récente étude publiée dans la revue britannique Nature Climate Change sont éloquents. Face à la pandémie de coronavirus, de nombreux gouvernements ont pris des mesures de confinement sans précédent qui se sont notamment traduites par une réduction du trafic aérien, de la circulation automobile et une réduction de l’activité industrielle. En d’autres termes, c’est toute l’économie mondiale qui a connu un coup d’arrêt… Lequel s’est répercuté très rapidement sur les émissions de dioxyde de carbone, l’un des principaux responsable du dérèglement climatique.

Les auteurs de l’étude ont étudié l’évolution des émissions de CO2 de chaque pays de manière quotidienne entre janvier et avril 2020. À l’échelle mondiale, le confinement s’est traduit par une baisse des émissions quotidiennes de l’ordre de 17% soit 17 millions de tonnes de CO2 en moins. En détaillant les choses pour la journée du 7 avril, on se rend compte que les émissions provenant des transports terrestres représentent 43% de cette baisse. La production d’électricité représente elle 19%, l’industrie 25% et le transport aérien 10%. En ce qui concerne la France, la baisse a atteint 34% à partir du 20 mars et c’est maintenu à un niveau très similaire jusqu’à la fin du mois d’avril.

Sur l’ensemble de l’Union européenne, la baisse serait de l’ordre de 27% tandis qu’aux États-Unis elle serait plus importante encore, estimée à 31,6%. Ces chiffres sont impressionnants et traduisent assez bien le ralentissement très net de l’économie mondiale. En revanche, il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils aient une quelconque influence sur le dérèglement climatique que nous connaissons. Pour l’année 2020, il pourrait bel et bien y avoir une baisse des émissions de CO2 de l’ordre de 4 à 7%, mais la plupart des spécialistes cette baisse ne s’accompagne « pas de changements structurels des systèmes économiques, de transport ou d’énergie » selon Corinne Le Quéré, citée par Le Parisien, qui ajoute que pour avoir un impact sur la crise climatique, « il faut des plans de relance ambitieux, qui se focalisent sur des investissements le plus neutres en carbone possible ».