Nintendo Switch : l’UFC Que Choisir dit « Stop à l’obsolescence programmée des manettes »

Écrit par Guillaume
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Si le succès de la Nintendo Switch ne souffre aucune contestation, la qualité des petites manettes Joy-cons est de plus en plus sujet à caution.

En mars 2017, Nintendo commercialisait sa nouvelle console de salon avec, une fois encore, une certaine audace dans la conception du produit. Au-delà de son aspect hybride console de salon / console portable, certains utilisateurs préfèrent toutefois retenir la fragilité des minuscules contrôleurs Joy-cons que la firme japonaise a prévus pour accompagner sa machine. Vendus par paires ou séparément, les Joy-cons peuvent être fixés sur les côtés de la Switch pour une utilisation mobile ou tenus à distance pour un usage sans-fil. L’innovation ne s’arrête pas là puisque dans ce second cas, il est encore possible de donner le Joy-con L à un joueur et le Joy-con R à un autre ou d’assembler les deux Joy-cons pour former une seule manette, au format plus classique.

Reste que cette polyvalence et ce côté avant-gardiste ne serait cacher de gros problèmes « qualitatifs » que de nombreux joueurs ont relevés depuis le lancement de la Switch : ces périphériques se montrent particulièrement fragiles et si durant les deux ans de garantie, Nintendo se charge bien du service après-vente, au-delà, le problème est entièrement à la charge du joueur. Si ce dernier renvoie le produit défectueux à Nintendo, celui-ci ne lui propose que le remplacement de la manette en échange de 45 €. Comme l’explique l’UFC-Que Chosir, le client a alors trois possibilités : accepter la proposition de Nintendo, se faire renvoyer sa manette défectueuse à condition de payer 15 €, laisser Nintendo détruire ladite manette.

Au-delà de l’aspect anti-environnemental sachant que Nintendo ne semble pas réparer les manettes, l’UFC-Que Choisir pointe du doigt ce qu’il estime être un « défaut de fabrication » en se basant sur la « récurrence de cette panne ». L’association critique également le manque de communication de Nintendo et le fait que le constructeur japonais ne semble pas pressé de trouver une véritable parade : la nouvelle Switch Lite – lancée en septembre dernier – souffrirait du même problème. Alors que les fêtes de fin d’année approchent – et avec elles la promesses de vendre beaucoup de Switch – l’UFC-Que Choisir a donc choisi de mettre « en demeure formellement Nintendo de réparer gratuitement les manettes Joy-Cons et les Nintendo Switch Lite présentant ce défaut ». L’association ajoute que cela doit se faire « dans les meilleurs délais » sans quoi, elle précise qu’elle ne manquera pas « d’agir en justice ».

Enfin, l’UFC-Que Choisir invite les consommateurs concernés par ce problème à compléter l’appel à témoignages qu’il a lancé afin de recueillir un maximum de cas concrets.