Quand le bug des images Facebook dévoile le fonctionnement des tags IA

Écrit par Guillaume
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Facebook s’est doté d’un puissant algorithme afin d’identifier automatiquement le contenu des photos publiées par ses utilisateurs… pour mieux les « servir ».

Il y a quelques jours, un bug majeur affectait une partie du service Facebook. Le premier réseau social au monde continuait de fonctionner, les pages consultées et les publications envoyées. En revanche, dès lors qu’il était question de photos, d’images, tout partait à vau-l’eau. Il semblait possible d’envoyer de nouvelles illustrations, mais rien ne s’affichait plus correctement sur la plateforme : en lieu et place des clichés postés par les uns et les autres, on retrouvait simplement – dans le coin supérieur gauche d’un vaste cadre blanc – l’icône « image cassée »… avec quelques mots à proximité immédiate. C’est justement à ce niveau que les choses commencent à être intéressantes.

Exemples des tags utilisés par Facebook pour analyser les photos (c) The Verge

Ce n’est un secret pour personne, Facebook aime en savoir un maximum sur ses utilisateurs. Tout ce que ces derniers mettent en ligne est donc stocké, analysé et réutilisé à diverses fins. Ce que nous ne savions pas c’est à quel point les algorithmes mis en place et l’intelligence artificielle pouvaient achever sans la moindre intervention humaine. La récente panne évoquée précédemment, a permis d’en apprendre un peu plus. En effet, les « quelques mots à proximité immédiate » constituent autant de preuves du travail de l’IA. Celle-ci est capable d’analyser une image afin d’y repérer les éléments les plus importants. Ici l’IA identifie que la photo a été prise de nuit en extérieur. Là, il est question de trois personnes, assises, à l’intérieur. Logiquement, une photo utilisée en profil est taggée par les algorithmes Facebook comme « possiblement » l’utilisateur du compte en question.

Sur Instagram – propriété de Facebook – les choses vont encore un peu plus loin. La même panne ayant touchée le réseau photo, on a pu remarquer que les algorithmes exploitent la reconnaissance faciale afin d’identifier au maximum les personnes sur les innombrables photos publiées. Qu’il s’agisse de Facebook ou d’Instagram, l’utilisation de tags précis – voire de noms – comme autant de mots clés par les algorithmes de ces sociétés interrogent sur les informations qu’elles peuvent en retirer, qu’elles peuvent stocker et ensuite exploiter directement ou en les revendant. Plus que jamais, la question du stockage et de la réutilisation de ce type d’informations, toujours plus pertinentes et précises, pose question.