Google illustre l’impact du confinement via des données mobilité

Écrit par Guillaume
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Les données de géolocalisation des utilisateurs de Google dans 131 pays ont été rendues publiques. La société précise ainsi vouloir aider les autorités sanitaires.

Bien avant l’épidémie de coronavirus, certains pays faisaient usage des données de géolocalisation des téléphones mobiles pour suivre à la trace leurs concitoyens. D’autres pays comme la Corée du Sud ont décidé de leur emboîter le pas afin de pister les porteurs du fameux virus et ainsi prévenir toutes les personnes susceptibles d’avoir été en contact avec un cas avéré. Aujourd’hui, en Europe, les choses sont encore délicates et ces données de géolocalisation sont au cœur d’un débat qui prend chaque jour un peu plus d’ampleur. En France, on planche par exemple sur l’utilisation d’une application mobile afin d’aider à gérer l’après-confinement.De son côté, Google a choisi de publier des statistiques sans qu’une donnée personnelle, aucun moyen d’identifier précisément les utilisateurs concernées soit possible. Des données qui concernent la géolocalisation et les habitudes de vie de ses utilisateurs à travers 131 pays du monde. L’idée est ici de permettre aux autorités sanitaires d’évaluer la pertinence des mesures de confinement, de vérifier leur bonne application par la population. Les trois graphiques ci-dessus illustrent la situation en France où le dernier rapport publié par Google concerne la fréquentation de certains lieux entre le 16 mars 2020 – donc un jour avant la mise en place effective du confinement – et le 29 mars 2020.

On y remarque que la fréquentation des lieux dits « commerçants et récréatifs » a chuté de 88%, celle des parcs de 82% et même celle des « épiceries et pharmacies » est en chute libre : ces lieux enregistrent une baisse de l’ordre de 72%. Google compile ces informations pour les 131 pays concernés au travers de multiples documents PDF téléchargeables en suivant ce lien. Si elles ne sont pas nouvelles – Google collecte ces données depuis des années – de telles informations montrent à quel point la surveillance en ligne est un sujet qui se pose… sans doute plus encore durant les périodes troubles où les individus sont plus enclins à accepter une réduction de leurs libertés individuelles en échange du sentiment de protection. Comme le souligne Clubic, le défenseur des libertés individuelles en ligne Access Now est moins optimiste et précise : « En réponse aux précédentes crises sanitaires, nous avons appris que le déploiement d’une surveillance invasive est inapproprié et potentiellement nuisible, tant pour les droits humains que pour la santé publique ».