Google négocie avec la presse : vers une rémunération des contenus par le géant de la recherche ?

Écrit par Guillaume
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S’il n’est toujours pas question d’accepter la loi française sur le droit voisin, Google semble revoir sa politique vis-à-vis des éditeurs de presse.

Dévoilé par le Wall Street Journal, l’information a de quoi surprendre. Pendant des années, Google a toujours refusé de céder ne serait-ce qu’un pouce de terrain aux représentants des principaux organes de presse. Le géant américain a toujours été strictement opposé à la rémunération des éditeurs de presse pour l’indexation de leurs contenus sur Google Actualités. Une indexation qui profite pourtant largement au moteur de recherche qui en profite pour accumuler les recettes publicitaires. Il semblerait donc que Google ait décidé de mettre un peu d’eau dans son vin et qu’une rémunération des éditeurs de presse est à l’étude.

Des négociations ont donc été entamés avec certains médias dans le but de promouvoir ce que le géant du Web appelle le « journalisme de qualité » selon les termes de Richard Gingras, vice-président de Google pour l’information : « Nous voulons aider les gens à trouver du journalisme de qualité — c’est important pour une démocratie bien informée et cela aide à soutenir un monde des médias durable ». D’après le Wall Street Journal, Google aurait ainsi dans l’idée de signer des accords avec divers médias – américains, mais pas seulement, des médias français seraient également concernés – dans le but d’intégrer directement des articles au sein d’un gratuit produit par la société. Cette dernière s’engageant à reverser une somme – dont on ne sait rien pour le moment – à ces organes de presse partenaires.

Reste que d’après l’AFP, Google n’a en revanche pas changé sa position vis-à-vis de la loi sur le droit voisin et refuse toujours d’intégrer des extraits d’articles dans ses résultats de recherche puisqu’il lui faudrait payer les auteurs de ces articles. Les accords évoqués par le Wall Street Journal concernent donc un autre service mis en place par Google, sans doute un moyen imaginé par le géant américain pour contourner cette loi qu’il y a toujours vertement critiquée. On se prend alors à imaginer une espèce de service à la News+ qui permet à Apple d’offrir une plateforme de curation de l’actualité.