L’IA peut bluffer des joueurs de poker pro

Écrit par charon
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Même dans un jeu de poker à plusieurs, l’intelligence artificielle est à même de battre des joueurs humains de haute volée.

Outre les jeux vidéo, avec par exemple l’IA de DeepMind qui devient grand-maître sur StarCraft 2, ou le jeu de go, l’intelligence artificielle a dernièrement fait parler d’elle pour sa capacité à jouer au poker mais c’est bien toute l’industrie des jeux d’argent type casinos en ligne, jeu de blackjack et autres qui tremble. On se souviendra ainsi du cas de Libratus dans la variante Texas hold’em no limit du poker à deux joueurs, mais il y a également plus récemment le cas Pluribus.

Ce joueur de poker à base d’Intelligence Artificielle d’un nouveau genre s’est essayé avec brio au Texas hold’em no limit à six joueurs. Pluribus a été capable de battre des joueurs pro dans un jeu par nature complexe, faisant ainsi figure de premier bot d’IA à battre les meilleurs participants humains dans un jeu avec plus de deux joueurs ou deux équipes.

Parmi ces joueurs humains, il y avait deux vainqueurs de l’événement principal des World Series of Poker. La prouesse de Pluribus est d’être très efficace dans un jeu avec des informations nécessairement cachées et qui plus est avec plusieurs joueurs en lice. De quoi les bluffer dans tous les sens du terme.

Ne possédant pas d’exemples à sa disposition ou de conseils d’ordre stratégique, Pluribus apprend par lui-même à gagner. Il ne nécessite en outre pas plus de ressources informatiques que les autres bots ayant réussi l’exploit de battre des humains dans divers jeux.

Ci-dessous, l’interface qui a été utilisée pendant l’expérimentation avec Pluribus et sa confrontation avec des joueurs professionnels :

Les algorithmes utilisés pour la conception de Pluribus seraient capables de produire des stratégies qualifiées de  » surhumaines  » par Noam Brown, le co-développeur de Pluribus et chercheur au sein Facebook IA Research.

Il travaille sur l’intelligence artificielle capable de raisonnement stratégique et donc ici avec un jeu à plus de deux joueurs. Le bot a été développé en collaboration avec l’Université Carnegie-Mellon et notamment le professeur Tuomas Sandholm.

Ce côté  » surhumain  » est tel que Pluribus serait en mesure de révolutionner l’approche du Poker et mettre à mal toute l’industrie qui gravite autour. D’après Noam Brown, Facebook n’a pas l’intention d’utiliser les techniques expérimentées pour du poker à six joueurs, mais pourrait s’en servir pour éventuellement développer de meilleurs jeux sur ordinateur.