Denuvo 5.6 : quand la protection ne protège plus rien du tout

Écrit par Guillaume
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En quelques jours, Metro Exodus a été cracké par le groupe CPY.

Autrefois extrêmement répandu, le piratage de jeux vidéo sur PC a été considérablement freiné par le développement des plateformes de téléchargement comme Steam. Non seulement elles sont rendu l’accès, l’installation et la mise à jour des jeux beaucoup plus simples qu’auparavant, mais elles ont aussi et surtout permis d’accéder à des tarifs nettement plus intéressants. Les périodes de soldes sont fréquentes et les réductions atteignent très souvent 50, 70 voire 80% du prix originel. Le piratage de jeux PC a donc largement reculé, mais il n’a pas complètement disparu ce que semble regretter certains éditeurs.

Plusieurs sociétés du jeu vidéo investissent des sommes considérables dans le financement de protections « de pointe ». Les SecuROM et autres SafeDisc ne sont plus d’actualité et l’outil privilégié est Denuvo du nom de la société autrichienne – Denuvo Software Solutions – qui le développe. Durant de nombreuses années, Denuvo a montré son efficacité et n’usurpait pas le titre de solution la plus résistante. Aujourd’hui cependant, les choses ont bien changé et la dernière version du programme – Denuvo 5.6 – n’a tenu que cinq jours avant d’être crackée. Metro Exodus, le premier jeu à en faire l’usage a été effectivement été déverrouillé par le groupe CPY qui n’en est pas à son coup d’essai.

La précédente version de Denuvo – notamment rencontrée sur Ace Combat 7 et Resident Evil 2 Remake – n’avait guère tenu plus longtemps, mais avec Metro Exodus, il devient de plus en plus dur de justifier les sommes engagées pour s’offrir ce genre de protection. Il y a quelques années, plusieurs éditeurs nous confiaient que les protections avaient surtout pour but de ralentir la diffusion pirate des jeux sur les 5-6 premières semaines de commercialisation. Il y a peu, Denuvo expliquait qu’avec ses protections, il sécurisait les ventes sur les premiers jours de lancement… Pas sûr que les éditeurs se contentent d’aussi peu.