Microsoft redevient la première capitalisation boursière mondiale

Écrit par Guillaume
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À la faveur des récents déboires d’Amazon et Apple, la société Microsoft a retrouvé un siège qu’elle n’avait plus occupé depuis 15 longues années : celui de première capitalisation boursière mondiale. La société fondée par Bill Gates valait 851 milliards de dollars à la clôture de la bourse de New York en fin de semaine dernière, soit quatre petits milliards de plus qu’Apple.

Sur les dix dernières années du XXe siècle, Microsoft faisait figure d’ogre en bourse. Sa capitalisation boursière était alors l’une des plus importantes du monde et la société de Redmond concurrençait des géants tels qu’Exxon Mobil, Wal-Mart Stores ou General Electric. Mieux, Microsoft représentait mieux que personne la nouvelle donne économique mondiale. Pourtant dix ans plus tard, sous la houlette de Steve Ballmer, Microsoft semble en panne d’imagination. La société est largement dépassée par les géants du Web regroupés au sein d’un acronyme évocateur : GAFA pour Google, Apple, Facebook et Amazon.

Aujourd’hui, Microsoft est donc redevenu la première capitalisation boursière mondiale avec 851 milliards de dollars (environ 752 milliards d’euros) au compteur. Un retour sur le devant de la scène qui doit évidemment aux récents déboires d’Apple en bourse. L’action de ce dernier a perdu près de 25% en quelques semaines du fait des craintes des investisseurs sur la dépendance à l’iPhone qui caractérise les revenus de la société. Si le repli boursier est général – Amazon et Google sont également touchés – Microsoft a bien mieux résisté que ses concurrents, ne perdant que 4% sur la même période. Une réussite qu’elle doit en grande partie à la politique mise en place par son nouveau patron, Satya Nadella.

Remplaçant de Steve Ballmer depuis février 2014, M. Nadella n’a certes jamais pu relancer véritablement Microsoft sur le marché des smartphones – virage manqué par son prédécesseur – il a en revanche pleinement embrassé les opportunités offertes par le cloud computing qui représente aujourd’hui près de 30% du chiffre d’affaires de l’entreprise. Il ne mise plus exclusivement sur la préservation de l’écosystème Windows / Office et plutôt que de compter sur des ventes « à la version », il a confirmé son intention de faire évoluer Windows 10 sur la durée tout en se focalisant sur Office 365, la formule par abonnement de la suite bureautique.

Si Microsoft n’est pas à l’abri d’un retournement de situation, sa situation semble aujourd’hui bien plus solide qu’il y a dix ans et sa croissance semble repartie comme aux plus beaux jours. Son dernier exercice fiscal annuel a d’ailleurs pour la première fois été l’occasion de franchir la barre des 100 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Une bonne santé qui permet à l’action Microsoft de tutoyer les sommets : elle valait 110 dollars en fin de semaine dernière contre 45 dollars il y a quatre ans.