En Islande, le Bitcoin consomme plus d’énergie que les habitants

Écrit par Guillaume
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Autrefois à la portée de tous, le minage de cryptomonnaies devient de plus en plus complexe à mesure que les années passées. Conséquence inattendue il y a encore deux ou trois ans : la consommation énergétique des machines déployées pour ces calculs explose littéralement : en Islande, le problème devient critique.

Petit pays par la taille et la population – moins qu’une agglomération comme Bordeaux – l’Islande est un des rares pays de la planète qui peut s’enorgueillir de n’utiliser qu’une infime quantité de combustibles fossiles pour générer l’ensemble de son énergie. Le chauffage se repose ainsi très largement sur la géothermie alors que l’éolien a le vent en poupe pour produire de l’électricité.

Néanmoins, ce mixe énergétique proche de la perfection pourrait très largement souffrir du récent engouement des Islandais et de certaines sociétés du pays pour les cryptomonnaies. Le coût relativement faible de l’électricité dans le pays a attiré de nombreux investisseurs et les fameuses fermes de minage de Bitcoins et autre Ethers ont d’ores et déjà fait exploser la consommation électrique du pays.

À en croire nos confrères d’Ars Technica qui citent la BBC, l’industrie du Bitcoin devrait dépasser – cette année – les 700 GWh annuels que consomme l’ensemble de la population islandaise. S’il n’est pas question d’interdire le minage ou les cryptomonnaies dans leur ensemble, la société islandaise prend très au sérieux le problème. La classe politique se penche sur la question et la BBC reprend les propos de Smári McCarthy, élu au parlement islandais sous l’étiquette du Parti Pirate, qui craint notamment que l’Islande ne devienne la cible de cyberattaque si l’île devait se spécialiser dans les cryptomonnaies.

Smári McCarthy rappelle également que les cryptomonnaies n’ont aucune réalité tangible ou aucune utilité directe pour l’être humain. En revanche, il souligne le fait qu’il s’agit pour l’heure d’un outil largement employé à des fins spéculatrices… et qu’il est plus que temps de changer cela.