Polaris, Core OS et OneCore : le futur de Windows 10

Écrit par Guillaume
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Si Microsoft a déjà précisé que Windows 10 n’aurait pas de successeur avant longtemps, cela ne veut évidemment pas dire que l’éditeur ne va pas faire évoluer son système d’exploitation. C’est d’ailleurs déjà le cas avec les mises à jour Creators Update qu’il diffuse deux fois par an. Microsoft ne compte toutefois pas se limiter à cela et s’il n’est pas question d’annoncer un Windows 11, nos confrères de WindowsCentral font le point sur ce qui est prévu à plus ou moins long terme.

Au cœur des projets de Microsoft se trouve le Windows Core OS. Si les choses ne semblent pas encore gravées dans le marbre, l’idée derrière ce WCOS est de définir les grandes évolutions de Windows 10 sur les dix ans à venir. Microsoft voit WCOS comme un système d’exploitation largement modulaire basé sur un certain nombre d’éléments vitaux. En premier lieu, on retrouve Windows OneCore qui est l’aboutissement d’un long travail : il s’agissait de réunir le noyau de son OS sur tous les périphériques visés par Microsoft, cela a été réalisé en 2015. Autre composant essentiel quoique controversé, l’UWP pour Universal Windows Platform : Microsoft a unifié sa plateforme d’applications de sorte que celles-ci soient capables de fonctionner sur les systèmes Win32, ARM et Xbox. Ensuite, il y a bien sûr le Windows Core OS en lui-même, l’idée d’aboutir à un Windows 10 modulaire dont on peut retirer des éléments (Win32, téléphonie) au gré des envies des intégrateurs. Enfin, Windows CShell est en quelque sorte l’interface utilisateur du système : sur le papier, il est possible d’ajuster CShell en fonction des périphériques, des tâches, des besoins de chacun.

Toujours très bien informés, nos confrères de WindowsCentral expliquent que Windows Core OS se distingue par ce que Microsoft appelle les « composers ». Il s’agit en quelque sorte d’adapter WCOS au public cible. Ainsi, il semblerait que plusieurs « composers » soient déjà à l’étude : Andromeda se destinerait aux périphériques mobiles, Oasis viserait la réalité mixte quand Polaris aurait en ligne de mire nos machines de bureau et nos laptop. Ce dernier pourrait être perçu comme l’évolution naturelle de Windows 10 S, le dernier système d’exploitation imaginé par Microsoft et qui ne convainc guère. Avec Windows 10 S, Microsoft avait effectivement dans l’idée de rediriger tous les utilisateurs vers sa nouvelle plateforme applicative, l’UWP. Problème, le nombre d’applications disponibles sur le store reste dramatiquement faible.  Microsoft ayant décidé de bloquer les applications Win32, les utilisateurs de Windows 10 S sont très souvent complètement coincés et nombre d’entre eux ont déjà activé la possibilité de transformer l’OS en un Windows 10 classique, parfaitement capable lui de lancer et d’exploiter ces bonnes vieilles applications Win32.

Avec Polaris, Microsoft veut passer la vitesse supérieure. Plus ou moins prévu pour un lancement courant 2019, Polaris ne devrait pas non plus permettre le lancement d’applications Win32 afin de faire décoller le store d’applications UWP. Heureusement, ce n’est pas la seule caractéristique du système qui compte s’appuyer sur d’autres éléments pour révolutionner Windows. Il est ainsi question de revoir l’intégralité des composants afin de faire table rase du passé : à la trappe l’ancien explorateur de fichiers et dehors les vieux morceaux du panneau de configuration. Microsoft souhaite faire avancer Windows et repartir sur des bases saines. Mais pour ne pas revivre la mésaventure Windows 10 S, Microsoft évoque la possibilité de lancer des applications Win32 au travers d’un système de virtualisation dont on ignore encore presque tout. Cela dit, Microsoft ne compte pas tirer un trait sur Windows 10 Pro qui devrait être là encore pendant des années : de nombreux institutionnels (hôpitaux, universités…) ont besoin du support d’anciens périphériques… et nous de nos applications Win32 !