L’impression 3D pour révolutionner la médecine

Écrit par charon
Publié le : {{ dayjs(1504109102*1000).local().format("L").toString()}}
Suivez-nous

L’impression 3D continue de faire sa révolution dans le domaine de la médecine, et l’idée de voir des stations nous soigner s’approche à grands pas.

Si l’impression 3D a encore du chemin à faire avant de s’installer dans les foyers, elle continue de permettre à la médecine de faire d’énormes progrès. L’un des domaines de recherche les plus intéressants se trouve dans la production d’organes aux structures de plus en plus complexes afin de pallier le manque de dons.

Il y a peu, il était impossible de conjuguer les méthodes d’impression 3D traditionnelles réservées aux flyers, dépliants et autres cartes de visite, avec la production de structures composées de cellules vivantes. Néanmoins, les avancées permettent désormais d’appliquer des solutions chargées en cellules sur des structures imprimées en 3D afin de les placer en culture, ou plus directement de superposer des couches de matière organique mélangées à du gel. La parade des chercheurs aura été de privilégier la solidification des différentes couches par l’exposition à la lumière bleue non visible plutôt qu’aux UV qui détruisent les cellules.

Après le cartilage ou les prothèses osseuses, les médecins pourront espérer pouvoir imprimer des organes entiers et fonctionnels, et ce, directement avec le prélèvement de cellules du patient pour proposer un organe de rechange parfaitement adapté à ses besoins et sans aucun risque de rejet.

Désormais la recherche se concentre sur les matériaux utilisés pour créer ces organes, et des composés à base d’algues se présentent comme une des solutions les plus intéressantes à ce jour. Après un processus de modification chimique, on peut obtenir un matériau qui, combiné à des cellules souches humaines peuvent reproduire des tissus biologiques avec des caractéristiques très proches des organes originaux.

Reste que la tâche est assez complexe, car elle requiert une fabrication des organes en plusieurs étapes. Il faut ainsi créer progressivement l’ensemble des systèmes qui composent les organes : nerveux, vasculaires, lymphatique… Il faudra plusieurs années de recherche pour être en mesure d’imprimer des organes en intégralité, malgré tout, l’impression 3D dans la médecine peut se montrer intéressante dans d’autres domaines de recherche : la création de nouveaux médicaments.

En étant capables de disposer d’organes plus ou moins complexes à court terme et sans nécessité de les prélever parmi les organes issus de donneurs, les laboratoires pourront disposer de plateformes de test pour leurs médicaments.

En outre, disposer de composants organiques humains pour les tests permettra de limiter les tests sur les animaux et de procéder à des phases d’expérimentations plus performantes sans mettre la vie de patients en danger.

Depuis 2013, nous sommes capables de produire de la peau humaine depuis des imprimantes spécifiques et la voie a été ouverte pour les laboratoires pharmaceutiques qui souhaitent mener des tests, mais pas que. Les laboratoires cosmétiques envisagent également de se lancer plus massivement dans les tests sur la peau humaine imprimée pour abandonner les tests sur les animaux. Là encore, l’avantage est de disposer d’échantillons de test au besoin et d’aboutir à des résultats plus proches de la réalité qu’avec les tests menés sur des espèces proches, mais pas totalement identiques à l’homme.