La lutte contre le piratage peut prendre des formes pour le moins différentes, mais celle de la promotion associée est assez inhabituelle.
Avec la sortie de Windows 10, Microsoft a considérablement baissé le coût du ticket d’entrée pour les nouvelles versions de son système d’exploitation. Pensez-donc, les possesseurs de Windows 7, Windows 8 ou Windows 8.1 pouvaient bénéficier gratuitement de la mise à jour vers Windows 10. Plutôt que de tenter de refaire payer ses usagers, Microsoft a même renouvelé son opération séduction avec la sortie toute récente de Windows 11, gratuit lui aussi pour tous les possesseurs des systèmes d’exploitation précédemment cités.
Forcément, pour se financer, Microsoft compte sur d’autres sources de revenus et si Windows ne rapporte plus autant qu’avant, la suite bureautique Office ramène d’importantes rentrées d’argent que Microsoft cherche donc encore à accroître. Nous connaissions déjà la bascule en partie opérée vers la suite « as a service » plutôt celle que l’on achète une fois pour toutes : Office 365 assure effectivement un suivi plus régulier pour ses usagers et le déploiement de nouvelles fonctionnalités sans avoir à repasser à la caisse et pour cause, le paiement se fait au travers d’un abonnement mensuel, une source de capitaux réguliers pour l’éditeur.
Pour Microsoft ce n’est semble-t-il pas suffisant et sans doute l’éditeur a-t-il fait ses comptes pour tenter une nouvelle approche. Il n’est cette fois plus question de convaincre ses actuels clients de dépenser encore un peu plus. Non, il s’agit maintenant de convaincre les utilisateurs pirates qu’ils « font fausse route ». Autrefois, c’était la peur du gendarme qui était régulièrement utilisée par les éditeurs pour contrer le piratage. Plutôt que de la matraque, l’éditeur américain joue cette fois de la carotte.
Repéré par Ghacks.net, un message est effectivement affiché dans la partie supérieure de la suite bureautique, lorsque vous utilisez une version pirate. Le message en question tente d’appâter les utilisateurs en leur vantant une réduction de 50% sur le prix du logiciel et ajoute un lien « pour en savoir plus ». Le lien en question confirme la réduction de 50% offerte pour toute souscription à Office 365 et en profite pour rappeler les dangers d’utiliser une version piratée de sa suite bureautique : la présence de virus et autres logiciels malveillants, des fichiers corrompus, d’éventuelles pertes de données et l’impossibilité de recevoir les mises à jour critiques.
Difficile de savoir si une telle opération a plus de chances de fonctionner que les méthodes précédemment employées par les éditeurs. Reste que comme le pensent sans doute les principaux responsables de Microsoft, cela ne coûte pas grand-chose d’essayer !
