Après avoir hésité avec la France, Intel choisit finalement l’Allemagne pour son usine européenne

Écrit par Guillaume
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Un choix qui n’est pas encore annoncé en bonne et due forme par Intel, mais qui ne semble guère devoir faire de doutes.

Alors que l’Union européenne rêve de réduire sa dépendances aux importations de semi-conducteurs en provenance des États-Unis et, plus encore, de l’Extrême-Orient asiatique, divers projets de relocalisation industrielle ont été évoqués, notamment par la Commission. Profitant sans doute de l’occasion, le fondeur américain Intel a annoncé son intention de préparer un vaste plan d’investissement sur le Vieux continent sans toutefois entrer dans les détails. Ainsi, en septembre dernier, c’est le président d’Intel lui-même qui avait confirmé un budget de plus de 80 milliards d’euros étalé sur les dix prochaines années. Pat Gelsinger précisait que ce « projet qui serait un catalyseur pour le secteur des semi-conducteurs, […] un catalyseur pour l’ensemble du secteur technologique ».

Plusieurs pays européens ont ensuite été évoqués pour l’implantation des différentes composantes de ce projet. Comme toujours, une certaine concurrence est alors apparue entre les nations concernées. On a notamment parlé de pays comme la France, l’Italie, la Belgique ou les Pays-Bas, mais aussi la Pologne ou l’Allemagne. Parmi les différentes structures qu’Intel doit mettre en place, on évoque unun important centre de recherche et développement, d’une vaste usine de fabrication de semi-conducteurs et de diverses activités connexes d’assemblage et de conditionnement. Bien sûr, c’est l’usine de semi-conducteurs qui reste le cœur de ce projet.

La Fab 24 : le complexe d’Intel à Lexilip en Irlande © Intel

Alors que l’annonce officielle n’a pas encore été rendue publique, les journalistes du Figaro croient savoir que les jeux sont faits entre les différents pays « en compétition ». D’après le quotidien, ce serait l’Allemagne qui aurait finalement été retenue par Intel pour l’implantation de l’usine. Selon Le Figaro, elle aurait été choisie car « l’écosystème allemand est le plus apte à satisfaire les attentes d’Intel ». À l’heure actuelle, la question ne porterait plus que sur le site précis : Intel hésiterait encore entre Dresde, le plus probable, et Munich.

Le Figaro souligne que la France aurait tout de même droit à un « lot de consolation » : le pays aurait été retenu pour accueillir le centre de recherche et développement. De son côté, l’Italie aurait gagné le site d’assemblage. Cela dit, dans une mise à jour de l’information initiale, Les Numériques précisent qu’Intel s’est refusé à toute confirmation indiquant que « les discussions entre les dirigeants d’Intel et les chefs de gouvernement de plusieurs pays de l’UE sont toujours en cours. Intel a à cœur d’explorer les nombreuses possibilités pour soutenir l’agenda numérique de l’UE et les ambitions 2030 en matière de semi-conducteurs. Bien que les négociations actuelles soient en cours et confidentielles, Intel prévoit de faire une annonce dès que possible ». Un retournement de situation serait-il encore envisageable ?