« Made in USA » : Trump en désaccord avec TSMC

Écrit par Guillaume
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Si Intel semble réagir plus favorablement aux demandes de l’administration américaine, TSMC ne paraît pas décidé à implanter des usines aux États-Unis.

Depuis son accession au pouvoir, Donald Trump a une ambition forte : rapatrier autant d’entreprises et d’industries que possible sur le sol américain. L’idée est évidemment faire vivre son slogan de campagne « Make America great again ». La réimplantation de structures autrefois délocalisées sur le territoire américain doit permettre de trouver une solution au chômage, de réduire la dépendance des États-Unis envers d’autres pays comme le Chine et, ce faisant, réduire le déficit de la balance commerciale de la première économie mondiale. Problème entre les voeux de son président et la réalité du terrain il y a parfois des divergences. Ainsi, il y a quelques jours, le Département de la Défense et la Maison Blanche a indiqué au Wall Street Journal avoir entamé des discussions avec deux entreprises majeures dans la production de composants électroniques. L’administration indiquait échanger actuellement avec Intel et TSMC, deux des leaders dans le monde du semi-conducteur, afin que les deux entreprises envisagent l’implantation d’usines aux États-Unis.

L’objectif affiché par William Moss, porte-parole d’Intel, est l’indépendance américaine en matière de composants électroniques comme le relaye l’agence de presse Reuters. Intel serait d’ailleurs plutôt favorable et son patron, Bob Swan, aurait même communiqué avec le Département de la Défense pour indiquer que la construction d’une usine aux États-Unis est dans les plans de la société. Les choses semblent en revanche beaucoup plus délicates du côté de TSMC. La société est originaire de Taiwan – et non américaine comme Intel – et si aucune décision ne semble être prise pour le moment, la porte-parole de TSMC, Nina Kao a expliqué évaluer « activement toutes les localisations possibles, notamment aux États-Unis, mais il n’y a pour le moment aucun plan concret ». Quelques jours après, ce premier commentaire, la firme s’est montrée encore moins pressée de rejoindre l’Amérique. À DigiTimes, le patron de la société, Mark Liu a ainsi précisé que « rien n’est prévu [aux États-Unis] pour le moment » avant d’ajouter que si une telle construction devait advenir, ce serait « pour répondre à une demande des consommateurs et pas du gouvernement ».