GOG met un terme à sa politique de « prix équitables »

Écrit par Guillaume
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La concurrence de plus en plus rude sur le marché des plateformes dématérialisées de jeu vidéo impose ce revirement de GOG.

Parfois présenté comme le concurrence le plus sérieux du fameux Steam, la plateforme GOG s’est d’abord fait un nom en se focalisant sur les « vieilles gloires » du jeu vidéo. Au lancement du service, GOG constituait d’ailleurs le sigle de Good Old Games ou bons vieux jeux. Il s’agissait alors de se démarquer de l’ogre Steam, d’offrir une prestation sensiblement différent. Plus tard, GOG a toutefois voulu étendre ses activités à des jeux plus récents en mettant notamment l’accent sur les productions indépendants. Pour se démarquer à nouveau de Steam, la politique dite du prix équitables avait été instaurée : l’objectif affiché était de « compenser les différences de prix entre les différents pays ». Ainsi, un jeu commercialisé plus cher qu’aux États-Unis octroyait à son acheteur un crédit dans son porte-monnaie GOG. La plateforme souligne le succès de la pratique : « En moyenne, nous rendons 12 % du prix des jeux aux acheteurs mais cela peut monter jusqu’à 37 %. Nous payons cette différence de notre poche ».

En payant cette différence de « sa poche », la société polonaise réduit de fait ses marges. Lorsque l’activité économique est florissante, cela ne pose pas forcément de problème, mais alors que la situation est peut-être un peu moins rose qu’avant – GOG a licencié quelques employés récemment – ce n’est plus tenable. Dans le communiqué de presse qui annonce la fin des prix équitables, GOG ne revient pas directement sur ses difficultés financières. En revanche, la société indique qu’elle n’a plus les mêmes marges de manœuvre car elle a décidé « d’augmenter la part versée aux développeurs de jeux ». Il s’agit ici d’un autre problème sans doute lié à l’arrivée sur le marché des plateformes dématérialisées de jeu vidéo de l’Epic Game Store. Celui-ci a effectivement annoncé sa volonté de limiter sa commission sur les ventes à 12%… quand Steam se garde 30% sur les petites productions.

Pour le consommateur, la fin des prix équitables est évidemment une mauvaise nouvelle. En revanche, si GOG se décide vraiment à réduire sa commission, cela aura nécessairement un impact positif pour sur les développeurs… Gageons que les joueurs s’y retrouvent malgré tout par la suite avec des jeux dotés d’un budget (un peu) plus important. Bien sûr, il faudrait que le mouvement de réduction des commission se propage jusqu’à Steam.