Huawei envisage la production de ses puces sans technologie américaine

Written by Guillaume
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La guerre commerciale que se livrent les États-Unis et la Chine pousse le géant Huawei à prendre des initiatives pour plus d’indépendance.

Si la Chine est souvent considéré comme l’atelier du monde, il y a encore de nombreux secteurs où les technologies de l’Empire du milieu sont nettement en retrait par rapport à celles des entreprises américaines. C’est encore le cas, par exemple, dans le monde de l’électronique et de nombreuses sociétés chinoises se reposent sur des brevets américains pour leurs activités. C’est notamment le cas de Huawei qui – au cœur de la lutte États-Unis / Chine – est régulièrement mise au ban par les instances américaines, voire européennes. La société ne peut par exemple plus utiliser les services Google sur ses smartphones et semble s’inquiéter de possibles soucis pour la fabrication de ses machines.

En effet, depuis septembre, suite aux pressions exercées par Donald Trump, la société taïwanaise TSMC ne produit plus le moindre composant pour Huawei. TSMC est l’une des plus importantes fonderies de semi-conducteurs au monde avec des contrats qui la lient notamment à Qualcomm ou Apple… mais plus à Huawei donc. Pour s’approvisionner, le Chinois a été contraint de négocier avec son compatriote SMIC. Ce dernier a certes nettement progressé, mais il n’est pas encore au niveau d’expertise de TSMC. Afin de trouver une solution sur le long terme et de préparer l’avenir, Huawei envisage donc une solution bien plus drastique : fabriquer lui-même les puces dont il a besoin.

Selon un article du Financial Times, relayé par HardwareLuxx, une usine serait déjà en projet et la construction devrait commencer incessamment sous peu en collaboration avec le Shanghai Integrated Circuit Research and Development Center (ICRD). Dans un premier temps, la production sera modeste puisque partant de rien – et sans aucun brevet américain – Huawei ne vise que des puces en 45 nm (TSMC produit en 7 nm et débute même sur le 5 nm). En revanche, la montée en puissance devrait permettre d’atteindre le 28 nm d’ici un an et même le 20 nm dans le courant de l’année 2022. L’entreprise chinoise espère alors être en mesure de produire ses propres modem 5G à technologie 100% chinoise.