La contemplation dans le jeu vidéo

Écrit par Pives
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Qu’il s’agisse d’un FPS, d’un RPG, d’un jeu de plate-forme, tout jeu se doit d’avoir une histoire. Certains studios l’utilisent d’ailleurs comme l’argument commercial principal de leur campagne publicitaire.

Qu’ils soient d’une simplicité déconcertante et aussi basiques que « sauver – la princesse -la démocratie -le monde (Rayez la mention inutile) », ou, qu’à l’inverse ils soient teintés d’une complexité toute relative (1), les scenarii sont au cœur des titres.6a0133f3ce501b970b014e87cf38c1970d

Cependant, si tous développent une histoire, bien peu sont capables de nous faire poser la manette, et de nous mettre en pause. En nous propulsant dans une phase de non-jeu, le titre va nous offrir une expérience totalement différente de ce que l’on attend d’ordinaire d’un simple «jeu vidéo».

Entendons nous bien, il ne s’agit pas ici de l’utilisation de cinématiques ou d’autres techniques narratives. Mais bien plus d’un moment où le joueur va délibérément stopper son avancée, et va de lui même reléguer l’histoire au second plan. Profitant ainsi d’une expérience différente de celle prévue à l’origine par les concepteurs.

31Prenons un exemple, qui dans Mass Effect, n’a pas passé plusieurs minutes (voire plusieurs heures) à explorer la Citadelle pour en découvrir les moindres recoins, sans autre but que de s’extasier devant cet univers si vaste?

Dans un autre registre, les étendues immenses des plaines de Shadow of the Colossus resteront gravées à tout jamais dans la mémoire de ceux qui ont eu la chance de jouer à ce chef d’œuvre.

Dans une licence aussi appréciée que décriée, un seul jeu a fait l’unanimité: Assassin’s Creed:Black Flag. Et pourquoi? Parce que se laisser porter par l’océan sans d’autre but que de découvrir encore plus le terrain de jeu qui s’offre à vous, est un plaisir autrement supérieur que de se frayer un chemin parmi moult templiers à grand coups de lames.

C’est d’ailleurs là que réside une des principales forces des mondes ouverts. En effet, ils proposent aux joueurs d’avancer à leur rythme et de prendre leurs temps pour s’approprier l’environnement!

Toute comme avec l’art, certains resteront relativement hermétiques à ces instants de non-jeu, en effet s’agissant d’un sujet relativement personnel et nécessitant de l’introspection, il est parfaitement logique d’admettre que nous n’avons pas tous la même sensibilité à la contemplation. Mais il est indéniable de penser que c’est dans ces moments que résident la différence entre un bon jeu et un grand jeu!

Quand, en plus d’un système de gameplay innovant, d’une histoire originale, et de personnages attachants le jeu va vous proposer une expérience de vie inoubliable, vous savez que vous êtes en face d’un chef d’œuvre vidéo-ludique.

skyrim1

Pives

(1) Complexité relative car bien peu d’auteurs ont compris l’intérêt du développement du scénario dans le jeu. Pour beaucoup, l’histoire ne sert qu’à mettre en avant le système de jeu. C’est pourquoi nombre de jeux ont des scenarii quasiment aussi mauvais que les téléfilms M6 de l’après-midi dont raffole ma Maman.

Heureusement, certains contre exemple existent, mais sont malgré tout minoritaires dans le panel vidéo-ludique ! (Par pitié, ne me citez pas en contre exemple Bioshock:Infinite !)