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Language : english

Jusqu’où ira la bêtise dans le monde du jeu vidéo?

Written by Hurricane
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This article is an automatic translation

La question est posée. Le sujet de la question ne concerne pas les jeux vidéos en eux-même, que ce soit dans le choix des sujets traités dans le jeu, dans la violence et le sexe explicite de certains produits, ni dans le caractère sordide que cachent certains jeux qui ne sont en réalité que de simple machines à générer de l’argent (vous avez dit Smartphones?). Non la question est posée vis-à-vis des personnes travaillant dans l’industrie du jeu vidéo et qui prennent les joueurs pour des … Tu complètes Georges.

 

Dans le cadre de l’enquête réalisée par Eurogamer sur les studios Lionhead et le développement de Fable suite à la fermeture du studio en 2016, une histoire plutôt sale est sortie dernièrement.

Les propos de l’ancien directeur artistique John McCormack font froid dans le dos. Cela se passe quand le studio travaille sur le troisième opus de la licence Fable, un jour où l’équipe du studio propose à des personnes de chez Microsoft de mettre sur la couverture du jeu une héroïne noire. Aussitôt Microsoft a mis son veto à l’idée. Et McCormack n’a pas été satisfait.

« Ils me disaient : ‘Vous ne pouvez pas avoir une personne noire sur la couverture et vous ne pouvez pas avoir une femme. Et vous voulez mettre une femme noire.’ Et j’ai répondu : ‘Oui c’est ce que je veux, parce qu’il est à question dans le jeu d’incarner n’importe quel héro que vous voulez.’ [Selon McCormack, Microsoft a dit] ‘Non, ce sera un mec blanc. C’est la bonne façon de faire. Nous savons ce qui se vend, un point c’est tout. Arrêtez de discuter.’ J’étais là ‘Mais bordel!’ Ce fut un combat énorme. »

Consternant.

La suite? « Ils m’ont dit : ‘Quel est le film de Disney qui a le moins marché?’ J’ai répondu : ‘J’en sais rien’. Ils ont répondu ‘La Princesse et la grenouille. Réfléchissez-y un peu’.  J’ai répondu ‘Allez vous faire f***re monsieur!’ J’ai détesté leur réaction. »

McComack a poursuivi en disant que Microsoft « n’avait pas compris » la force de Fable III, en mettant un héro masculin traditionnel sur la couverture.

« Je criais sur eux dans les conférences téléphoniques » a-t-il ajouté. « J’ai perdu mon sang-froid à ce moment-là parce que c’était clair qu’ils ne comprenaient pas le jeu du tout. D’autant plus que nous avons été le premier jeu où il y avait des mariages gay, que nous voulions briser les traditions. Le jeu était censé être drôle et mature. Ils ont juste rien pris de tout cela et ont fait le mec blanc classique avec une épée sur le front. M**de! Vous avez complètement loupé tout l’intérêt du jeu! »

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« La plupart des gens qui ont travaillé sur Fable II décrivent la relation avec Microsoft avec des termes élogieux » a déclaré McCormack à Eurogamer. « C’est parce que la société tient à conserver l’image de la magie qui a donné naissance à la première Fable, avec un humour britannique excentrique qui a si bien marché auprès des fans comme l’a été l’humour des Monty Python. » Sous-entendu, la relation entre le studio et Microsoft n’était pas si bonne que ça. Et on peut les comprendre s’ils doivent subir ce genre de raisonnement.

McCormack a aussi expliqué que l’une des raisons pour lesquelles il a quitté Lionhead en 2012 était que Microsoft a rejeté son envie de réaliser une version « plus sombre, plus grave » pour Fable 4.

Microsoft n’a pas encore réagi à ces déclarations.

Ce n’est pas la première fois que ce genre d’histoire nauséabonde arrive dans le monde du jeu, c’est même plutôt assez récurent dans les grandes sociétés et c’est bien là tout le problème.

En 2012 par exemple, Naughty Dog a révélé qu’on lui avait demandé de mettre l’un des personnages principaux de The Last of Us, la jeune fille Ellie, sur le dos de la boîte.

« Je crois qu’il y a une idée fausse que si vous mettez une fille ou une femme sur la couverture, le jeu se vendra moins. » a déclaré Neil Druckmann à l’époque. « Je sais que je me suis retrouvé dans des discussions où on nous a gentiment pousser à mettre Ellie à l’arrière et tout le monde à Naughty Dog refusé catégoriquement. »

Alors Messieurs les croquants qui travaillez chez Microsoft et dans toutes les autres entreprises des jeux vidéos, j’ai deux trois infos pour vous : Premièrement, vous avez tort, un jeu peut très bien se vendre même avec une femme en couverture – un exemple au hasard … Tomb Raider? – et un jeu peut très bien se vendre même avec une personne qui n’est pas blanche sur la couverture, sinon on ne verrait que ça.

Deuxièmement, les joueurs ne réfléchissent pas comme vous et heureusement. Ils ne s’arrêtent pas à la couverture d’un jeu pour l’acheter. Bien au contraire, ils vont voir des articles, ils regardent des vidéos, ils se renseignent sur le jeu avant de l’acheter car ils savent très bien que « l’habit ne fait pas le moine » et que ce n’est pas parce qu’un jeu à l’air joli ou sympa qu’il l’est réellement. Les joueurs ont beaucoup de respect et de passion pour les jeux vidéos et pour eux, ce n’est pas qu’un simple « objet ». C’est une œuvre. C’est de l’art. C’est pour ça qu’on est prêt à mettre 70 euros dans un jeu. Mais ça, des personnes avec votre mentalité ne pourront jamais le comprendre.

Et maintenant, un peu de sagesse pour se détendre. A toi Georges